Pensée marxiste de AEK et concept de recadrage de l'école de Palo Alto |
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Written by Amin ELSALEH |
Saturday, 02 February 2019 18:18 |
Préambule
Je suis intéressé par la publication de cette discussion entre Une question fondamentale : « est-ce que le marxisme est dépassé par l’évolution des sciences ou s’il ne doit constituer qu’une référence scientifique parmi d’autres » C’est ainsi que Abdel Kader Abid (aek) a posé le fondement de sa « méthodologie moderne ». Tout le débat se résume ainsi : « La démarche d’Aek se réclame-t-elle du marxisme ou d’une/de science(s) sensée (s) être socialement neutre (s) ? » et c’est là où Aek associe dans tous ses écrits et conférences le concept de recadrage de l’école de Palo Alto pour donner une dimension sociale à sa pensée politique. Son approche a révolutionné ainsi la pensée arabe contemporaine dans sa lutte de libération de la tutelle de la pensée coloniale. Amin Elsaleh – 03/02/2019
Quelques points a propos de la contribution de Hocinedec 06
J’ai déjà envoyé par email un tout petit avis sur le texte de H (pour Hocine) Mais faire converger toutes ces forces dans une seule structure me paraît impossible. C’est pourquoi, il faut clarifier et choisir l’angle d’attaque." « angle d'attaque » s'appelle "recadrage" qui n'est autre qu'un «angle d'analyse » d'attaque chez lui ou angle d'analyse chez Palo Alto salut et à bientot aek »
Avant d’aller plus loin je voulais uniquement attirer l’attention sur un point important : mon « avis » ne porte que sur le contenu des PV Je n’ai pas du tout développé mon « opinion » sur le GLO-CDG Bien sur que j’ai mon opinion personnelle mais ce n’était pas cela le but de mon avis. Je voulais plus reprendre le contenu des PV et proposer une démarche qui se fait un peu partout et qui comporte 6 points que je rappelle 1. le contexte global 2. la situation locale 3. les acteurs bien sûr avec leurs « angles d’attaques » (pour faire plaisir a H) propres 4. les problématiques 5. Un programme des actions et tâches 6. et enfin un plan de réalisation de ce programme Donc j’ai tout bêtement – mécaniquement disent les informaticiens- repris le contenu des PV et je l’ai dispatché dans ces 6 rubriques (ces 6 rubriques ne formant que le volet 1 d’un projet « technique » à savoir la préparation, le volet 2 étant la mise en œuvre, le volet 3 l’évaluation et le volet 4 la valorisation - mais ne compliquons pas encore les choses !) Je n’ai pas fait plus que cela. Et j’ai fait une proposition à propos du point 4 : l’identification des problématiques, de le faire selon la « forme moderne » d’atelier. Mais ce n’est là qu’une « modernisation » des formes pas plus…
Les premiers commerçants de la vieille Babylone font la même chose que la compagnie la plus moderne au monde : acheter au plus bas prix et vendre au plus haut Cette loi date des premiers commerçants c'est-à-dire 10 000ans avant Jésus Christ Cette loi – de fond – est la même depuis 12 000ans Mais les « formes » du commerce ont complètement changé ; on est passé actuellement au e-commerce via internet. Mais – répétons le – ce n’est là qu’une « modernisation » des formes pas plus La bonne vieille loi – du bénéfice maximum – reste toujours valable 12000 ans après. Après cette remarque qui me semble importante, revenons au texte de H (Toutes les citations ci-dessous sont puisées dans la contribution de H)
Pour cela je vais structurer cette réponse comme suit 1. Tout d’abord les questions légitimes de Hocine 1.1 C’est quoi la CDG[ii] ? 1.2 C’est quoi cette histoire de « méthodologie moderne » ? 1.3 La référence du CDG est-elle le marxisme ? 2. Quelles problématiques soulèvent son questionnement 3. Ses propositions 4. et enfin ce qu’on peut en penser
1. Tout d’abord les questions légitimes de Hocine
H s’est posé une série de questions que nous allons essayer de regrouper 1.1 C’est quoi la CDG ? 1.2 C’est quoi cette histoire de « méthodologie moderne » ? 1.3 La référence du CDG est-elle le marxisme ?
Commençons par la 1ère question 1.1 C’est quoi la CDG ? Je commence donc par cette question qui semble très importante pour H – je cite « En effet, à la lecture des PV et autres contributions, on ne sait plus très bien si elle aspire à être un large rassemblement de tous les militants démocrates et de gauche, un front des partis de gauche ou un nouveau parti. Il me semble que la confusion observée provient d’abord des contradictions du texte initial d’appel à la CDG. Cette question sera soulevée dans la seconde partie du présent texte » Je tiens à signaler immédiatement que je n’ai malheureusement pas connaissance de ce texte initial dont parle H. Mais si on suit le point de vue de H, il semble que ce soit ce texte initial qui pose problème en ce sens qu’il entretient une grande confusion sur la CDG dont on ne sait pas très bien - si c’est un large rassemblement - si c’est un front de partis - ou si elle-même aspire à être un parti Cette remarque très juste de H semble d’après lui non encore tranchée Je ne connais pas l’avis du GLO mais il semble que cette question pose encore problème Sauf si de facto et non formellement cette question a été déjà tranchée Auquel cas la question de H doit être un peu plus précisé : de facto ou formellement ? Mais avant d’aller plus loin H ajoute que : « Avant cela, il m’a fallu clarifier ma position par rapport à la contribution d’Aek car je pense que celle-ci risque d’embrouiller encore plus la perspective politique de la CDG qui partait déjà dans toutes les directions »
1.2 C’est quoi cette histoire de « méthodologie moderne » proposée par Aek ?
Tout d’abord il faut lever une petite confusion - la contribution de Aek n’est pas une ….contribution - c’est un simple avis sur les PV - et cet avis ne porte pas du tout sur le texte initial source de confusion, texte que d’ailleurs je n’ai pas vu - ni sur la « perspective politique de la CDG qui partait déjà dans toutes les directions » pour reprendre les termes de H - l’avis ne porte que sur les PV pas plus
Donc des points importants sont à souligner immédiatement en matière de méthode d’échanges et de discussions. - l’avis de H est son « opinion personnelle » et chacun a le droit d’avoir son opinion - mais si H veut critiquer le point de vue de Aek sur la méthodologie en 6 points pour dispatcher le contenu des PV il a encore le droit de le faire à condition toutefois de proposer une autre méthodologie opératoire plus intéressante – ceci pour être constructif - Mais formellement parlant il a aussi le droit de critiquer sans rien proposer – là aussi il a le droit – en un mot je critique c’est tout En un mot, H a presque le droit de tout faire et de tout critiquer – cela n’engage que son opinion personnelle (son angle d’attaque). Le seul droit qu’on ne peut pas scientifiquement lui reconnaître - c’est de critiquer le texte de Aek qui ne porte que sur les PV en prenant comme « angle d’attaque » un autre texte à savoir le texte initial du CDG que Aek n’a pas encore eu entre les mains, et comme disent les mathématiciens je crois qu’il y a un problème de congruence. (Kadri me rectifie si je me suis trompé) - L’avis de Aek sur les PV ne porte que sur les…PV - bien sur je peux donner mon avis sur le texte initial une fois que je l’aurai lu En un mot - l’angle d’attaque de Aek c’est les PV - et l’angle d’attaque de H c’est le texte initial qui d’après lui est source et entretient la confusion A la place de H, je me serai posé la question de savoir quel est l’angle d’attaque de Aek et c’est sur cet angle d’attaque que je vais …l’attaquer. C’est être cohérent … Un peu pour polémiquer, je vais donc « remettre » H sur mon angle d’attaque et je vais lui poser les questions suivante : - quels sont les aspects de la démarche méthodologique en 6 points qui le chagrine C'est-à-dire que sur ces 6 points : 1. est ce qu’il ne faut pas faire l’analyse du contexte global 2. est ce cela ne vaut pas le coup de faire l’analyse de la situation locale 3. est ce que c’est inutile de chercher à connaître les acteurs d’une situation donnée 4. à quoi cela sert de rechercher les problématiques 5. pourquoi faire un programme 6. à quoi cela sert-il de faire un plan La question que je pose à Hocine est celle-ci - est-ce le point 1, le point 2, le 3, le 4, le 5 ou le 6 ou tous les six points réunis qui posent problème ? Et j’attends la réponse de H ! Je ne vais pas répondre à sa place bien sûr ! Donc pour résumer ce premier point - je n’ai jamais abordé le texte initial – qui d’après H entretien une grande confusion - si critique il y a – c’est sur la démarche en 6 points pour dispatcher les PV Donc j’attends une meilleure démarche que celle en 6 points proposée Voilà donc ma critique – méthodologique – en quelque sorte de la position de H Mais ce n’est là qu’une critique méthodologique qui ne porte effectivement pas sur le fond Et H a abordé effectivement un problème de fond dans sa 1ère question - la CDG c’est quoi ? Mais sur ce point je peux bien sur donner mon opinion personnelle qui risque peut être de rejoindre celle de …Hocine. Peut être … Donc je n’ai pas très bien compris – méthodologiquement parlant- la critique de H qui d’un côté attire très pertinemment l’attention sur la clarification de « l’angle d’attaque » et qui ensuite critique mon texte sur un « autre »….angle d’attaque. H ne peut pas me reprocher de ne pas avoir lu le texte initial du CDG Je ne l’ai jamais lu et même si je l’aurai lu ce n’était pas cela « l’objet » de mon avis…. Mais poursuivons… Je re-cite H « L’absence de clarification en la matière n’a pas permis, ou permis insuffisamment, au GLO de capitaliser les réflexions écrites ou orales des uns et des autres. Qu’est-ce qui, depuis le texte fondateur du projet de CDG, a été collectivisé, c’est-à-dire accepté et intégré en tant que patrimoine commun ? Et qu’est-ce qui a été écarté ? Ce sont là des questions essentielles. » Ce sont là des questions légitimes de H Mais c’est la question suivante qui semble être la question de fond
1.3 La référence du CDG est-elle le marxisme ?
Je re-cite H : « De par leur origine politique (PAGS) et parce qu’ils ne l’ont pas formellement rejeté mais s’y sont au contraire plus ou moins explicitement référé, les initiateurs de la CDG se réclament, globalement, du marxisme. C’est du moins ce que j’ai cru comprendre ». Je reprends la dernière phrase de cette citation « C’est du moins ce que j’ai cru comprendre » Tout à fait, H a cru comprendre cela Mais il est possible que d’autres membres de la CDG – peut-être une bonne partie ? – n’ont pas « cru comprendre » la même chose que H. Il faut rajouter aussi le droit de vérifier ce qu’on « croit comprendre » (la validation en méthodologie) Et H ne peut rien leur reprocher puisque qu’ils se placent exactement dans sa « démarche » à lui qui part du principe que chacun peut avoir son « angle d’attaque » Donc il faut revenir au GLO et poser – formellement – la question à tous les membres et tenter d’en tirer une résultante c'est-à-dire un « angle d’attaque résultant ». Et c’est cet angle d’attaque résultant qui est ensuite validé comme opinion de tout le groupe. (Un des avantages du formalisme – c’est de poser formellement une question et non pas en passant pas 36 chemins) Comme on le voit, c’est très important de poser formellement les questions. Il peut aussi y avoir des « questions cachées » (on ne vit pas que dans le monde du « visible ») Le souci du GLO CDG étant de « ressembler le maximum », la référence au marxisme risque-elle d’éloigner certains ? Je ne sais pas, là aussi il faut poser la question au GLO. Donc pour revenir à la méthodologie en 6 points - j’avais donc proposé un atelier d’identification des problèmes - le point 4 - où toutes ses questions et problèmes seront collectivement abordées Mais comme H ne veut pas entendre parler de cette méthodologie en 6 points, ma question est la suivante : - on le fait ou on ne le fait pas cet atelier ? Continuons ! Je vais me permettre de donner mon opinion personnelle sur un point qui tient à cœur H que je cite : « Ne tournons pas autour du pot. Nous sommes ici face à une contradiction. La démarche d’Aek se réclame-t-elle du marxisme ou d’une/de science(s) sensée (s) être socialement neutre (s) ? Il faut clarifier. Ou bien nous nous réclamons des « sciences économiques » ou bien nous sommes partisans de la « critique de l’économie politique bourgeoise», c’est-à-dire que nous réfutons le principe même selon lequel il existerait une « science économique » renvoyant à une économie transcendant toutes les catégories de temps et de lieux. Pourquoi ne pas clairement affirmer que l’on se réclame du marxisme? » (Au passage ce n’est pas la démarche de Aek mais une démarche internationalement admise – on ne fait que « copier ») Je ne sais pas si cette dernière question ne s’adresse pas plutôt au GLO? Ni H ni moi-même n’avons le droit de répondre à la place du GLO Pour une simple raison – raison que j’emprunte à H – le GLO a son « propre » angle d’attaque qui est il est vrai la résultante de celui de chacun de ses membres Donc je propose – pour le moment - 2 règles à respecter lors de nos échanges 1ère règle : chacun a son propre angle d’attaque 2ème règle : l’angle d’attaque d’un groupe est bien sur une résultante Donc je reviens à la dernière phrase de H - Pourquoi ne pas clairement affirmer que l’on se réclame du marxisme ? Je ne sais pas si c’est vraiment la problématique N°1 du GLO-CDG? Si lorsqu’on fera l’atelier, il s’avérera que c’est la problématique N° 1 du GLO – eh ben ce sera la problématique N°1 du GLO ; un point c’est tout Mais à défaut de l’atelier – qui seul peut valider cela – personne ne peut dire pour le moment quelles sont – formellement - les problématiques du GLO et quelle est la 1ère et quelle est la dernière. Même sans atelier acceptons d’entrer dans l’angle d’attaque de H Et comment lui voit-il cette référence au marxisme ? Je le cite « Chers camarades, la question du marxisme est incontournable. En effet, si l’on se réclame d’une démarche scientifique, il ne devrait y avoir aucun problème à dépasser le marxisme voire à rompre avec lui. Mais il faut l’assumer et commencer par le dire explicitement et sans détour. Si le marxisme est dépassé par l’évolution des sciences ou s’il ne doit constituer qu’une référence scientifique parmi d’autres, il convient d’abord de nous en convaincre puis de nous expliquer de quelle (s) nouvelle (s) théorie (s) ou de quelle démarche (s) scientifique (s) nous devrions nous réclamer. Non par volonté d’être rassurés par l’existence d’un dogme rassembleur mais par souci – souci qui est central dans la contribution d’Aek – de disposer d’une méthodologie commune apte à nous faire avancer ensemble. Si nous considérons, à l’inverse, que le marxisme est toujours valide en tant que théorie – ce qui ne signifie nullement que nous le considérions comme une théorie achevée qui n’aurait plus à être développée et dont telle ou telle conclusion ou tel ou tel outil ne saurait être critiqué et remis en cause – il convient là aussi de l’assumer en le déclarant. C’est mon avis. Je ne suis pas certain, mais je peux me tromper, que ce soit le cas de l’auteur de la contribution. La vision d’une science neutre, de « normes internationales » laisse en tout cas la porte ouverte à des positions de ce genre. Cela n’a rien de dramatique. Je ne taxerai personne d’apostasie parce qu’il considère que le marxisme est dépassé par les « sciences modernes » et n’édicterai aucune fatwa à son encontre. Je ne suis pas partisan des procès en sorcellerie. Mais il faut le dire pour que nous sachions à qui nous avons affaire – politiquement et idéologiquement – et que nous puissions en conséquence décider en toute liberté ce que nous pouvons et voulons faire ensemble. Je ne ferai pas le même chemin avec des marxistes qu’avec des démocrates. Comme je ne ferai pas la même chose avec des démocrates et avec des anti-islamistes non démocrates. Une telle clarification s’avère d’autant plus importante que « les normes internationales [tout bêtement copiées] en particulier sur le plan de la démarche » méthodologique, telles que rapportées dans le texte, n’apportent rien de nouveau par rapport au marxisme. Pourquoi donc tout un texte pour nous convaincre d’utiliser « un standard international d’approche méthodologique » en 6 points alors que nous sommes déjà outillés pour ce genre d’analyse ? Que l’on affirme que l’analyse du capitalisme du XIXe siècle réalisée par Marx devait être complétée au début du XXe siècle par celle du capitalisme arrivé à son stade impérialiste est juste. Qu’il soit aujourd’hui nécessaire d’analyser la nouvelle phase de ce stade impérialiste que Lénine, Rosa Luxembourg ou d’autres ne pouvaient analyser de leur temps est tout aussi juste. Mais en quoi le « standard international d’approche méthodologique » copié sur un groupe de chercheurs de l’université de Stanford à San Francisco innove-t-il et remet-il en cause la si riche et féconde théorie marxiste ? Comment valider par ailleurs l’approche méthodologique d’un groupe dont on ne nous dit absolument rien si ce n’est qu’il s’agit de chercheurs de l’université de Stanford ? Chercheurs en quoi ? Quels sont leurs référents ? Sont-ils de droite ? De gauche ? Ou au-dessus de tout cela, c’est-à-dire au service de La Science ? Peut-on admettre des « normes internationales » acceptées par tout le monde ? Cela est strictement impossible. Qu’ils l’assument ou non, qu’ils en soient conscients ou non les groupes de chercheurs à Stanford ou ailleurs, comme les groupes politiques et les individus, se réfèrent explicitement ou implicitement à des théories, à des conceptions du monde différentes et opposées. Et contrairement à une idée largement répandue, le caractère scientifique et non purement apologétique du marxisme réside également dans le fait qu’il déclare ouvertement à la face du monde qu’il prend parti, qu’il n’est pas neutre socialement, politiquement et idéologiquement. Sa démarche scientifique part du prolétariat et assume la défense de ses intérêts immédiats et historiques. Marx n’a jamais prôné une théorie « internationalement admise ». Il raillait le caractère pseudo-scientifique et purement apologétique de nombreuses théories prétendant se placer au-dessus du lot, au-dessus des classes, c’est-à-dire à équidistance des exploiteurs et des exploités, des dominants et des dominés. Il ne cherchait pas à ce que sa théorie soit « internationalement admise ». Il ne peut d’autant moins y avoir de « normes internationales », de « méthode internationalement admise », de « sciences politiques ou sciences sociales ou encore sciences économiques » que notre objet – celui à partir duquel a été élaborée et lancée l’initiative de la CDG – est celui de la lutte des classes. » Fin de cette longue citation – et profession de foi - de H sur le marxisme. Je repense à Jalal Eddine Roumi lorsqu’il disait – il faut de la clairvoyance et ensuite regarder Essayons donc de « voir clair » dans ce que dit H. D’abord je n’ai pas très bien compris certains points que je vais essayer d’énumérer - « En effet, si l’on se réclame d’une démarche scientifique, il ne devrait y avoir aucun problème à dépasser le marxisme voire à rompre avec lui. » Je n’ai pas compris le rapport, Je peux avoir une démarche scientifique – par exemple sur l’étude des papillons de Tasmanie - et ne pas vouloir dépasser ou rompre avec le marxisme. Je ne vois vraiment pas le rapport ? Réellement je n’ai pas compris le sens de cette autre phrase : - « Si le marxisme est dépassé par l’évolution des sciences ou s’il ne doit constituer qu’une référence scientifique parmi d’autres » Là aussi je m’excuse mais je n’ai pas encore compris Les autres sciences peuvent évoluer sans porter tort au marxisme Chaque science ayant son objet Si je fais une découverte scientifique sur les papillons en Tasmanie – en quoi cela va être le dépassement du marxisme ? Encore une fois je n’ai pas bien compris. Je crois que H se trompe un peu sur l’objet du marxisme. Le marxisme ne va pas étudier les papillons, les semi conducteurs, le théorème d’incomplétude de Gödel, le diabète, il y a des sciences spécialisées dans cela En quoi le marxisme peut être dépassé par l’évolution de ces autres sciences Encore une fois je ne comprends pas Pour reprendre le langage de H, chaque science a son « angle d’attaque » et le marxisme aussi a son « propre » angle d’attaque différent de celui des autres sciences. Et bien sûr le marxisme peut très bien constituer une « référence scientifique parmi d’autres » Puisqu’il a son propre domaine Mais je crois que la confusion vient de là Peut-être que H pense que le marxisme est une science de « tous les domaines » Non le marxisme a un seul domaine : la Société C'est-à-dire les règles de son fonctionnement, les changements de ses formes, les acteurs de cette société voire le changement de la société elle-même et bien d’autres aspects qui touchent à la société. Et dans ce domaine là, il y a un champ qui a été très bien étudié par Marx c’est le champ économique Il y a d’autres « marxistes » qui ont étudié d’autres champs de la société - la politique - le social - la culture - etc... Et que dans le champ étudié par Marx – il y a avait une question qui a toujours trituré les gens - pourquoi certains sont riches - en un mot d’où vient la richesse Vraiment Marx n’a pas étudié les papillons de Tasmanie. Mais si jamais il l’aurait fait c’est sûr qu’il l’aurait fait avec une démarche scientifique rigoureuse (sans que cela soit du marxisme mais une théorie sur les papillons) Faisons une petite pause et résumons-nous un peu - Le marxisme a un domaine bien précis : la Société Et si on veut être plus précis les règles qui régissent et sous-tendent le fonctionnement et surtout le changement de société. Donc le marxisme n’étudie pas le diabète par exemple, il y a une science spécialisée pour cela Science – comme d’autres - qui peut très bien cohabiter avec le marxisme. Et Marx a essayé comme n’importe quel chercheur de n’importe quelle science - de formuler des hypothèses - et ensuite de les vérifier en un mot de les valider Rien de bien extraordinaire à tout cela - et ensuite toutes les hypothèses justes (ou validées) – donc les hypothèses une fois validées sont devenus les concepts forts qui une fois bien articulées, ont donné un corpus théorique qu’on appelle couramment la théorie marxiste. - Corpus théorique voulant dire non pas des concepts en vrac mais articulées et ordonnées
Ces concepts forts sont connus : le marché, les classes économiques, les classes sociales, la plus value, le processus d’accumulation, la révolution industrielle, etc. Ce qui rend la « théorie de Marx » sulfureuse voire dangereuse c’est qu’elle met à nu les présupposés des règles qui régissent le fonctionnement de la dite société et plus précisément qui régissent les rapports entre les classes sociales de cette société. Et en particulier un rapport très spécial celui là – l’origine et la répartition des richesses d’une communauté. En un mot Marx fdah les choses cachés ou qu’on voulait cacher Marx a fait une « erreur » du point de vue de la communication : il a communiqué les résultats de ses recherches non pas a des « initiés » mais aux corps sociaux les plus massifs. Un « bon » universitaire communique aux « initiés » – c'est-à-dire ses collègues – et de ce point de vue – il est fondamentalement moins dangereux. Les groupes dominants peuvent jusqu’ à un certain point tolérer les « frasques » de certains universitaires dans la mesure où cela ne touche que des …universitaires c'est-à-dire des corps sociaux restreints. Et encore… C’est donc parce qu’il a mis a nu ces règles, et de surcroît mises à la disposition de « tous » que sa théorie est devenue dangereuse. Et ensuite il est allé plus loin – il a cherché à découvrir des règles invariantes Et il a fini par découvrir des – invariants – c'est-à-dire des choses qu’on retrouvait aussi bien dans la société esclavagiste, féodale que capitaliste. Tout en admettant par ailleurs beaucoup de « variables et variations » aussi entre ces sociétés On peut presque dire que la « Théorie de Marx » est une Théorie des Invariants Prenons comme exemple l’origine de la richesse des milliardaires Beaucoup disent que si les milliardaires sont milliardaires c’est grâce à leur travail personnel ou à celui de sa famille (rizk li khalahlou babah). Marx dit non même babah n’a fait que lui laisser en réalité une partie du travail des travailleurs Et c’est cette partie – la plus value - qui est approprié – abusivement – par ces milliardaires Mais comme il a touché aux milliardaires …. Ces milliardaires ont non seulement eux aussi un « autre angle d’attaque » mais surtout comme disent les physiciens de la relativité surtout un « poste d’attaque » à savoir l’Etat Et ben ces milliardaires ont …attaqué Marx bien sûr Qui a fini par yahjer. C’est tout C’est pas plus compliqué que cela…..lorsqu’on aborde la Théorie de Marx sous l’angle des invariants que Marx a découvert dans l’histoire des différentes sociétés. Mais cette même histoire de ces différentes sociétés parait beaucoup plus compliquée et complexe si on l’aborde sous l’angle cette fois-ci des variants et variables Comme dit H cela dépend bien sûr de l’angle d’attaque. Les mêmes choses peuvent d’un coté paraître très simples comme très complexes. Ce schéma pourtant archi connu de l’histoire de la « Théorie de Marx » ne semble pas par contre être très clair chez H en témoigne cette citation : - « Une telle clarification s’avère d’autant plus importante que « les normes internationales [tout bêtement copiées] en particulier sur le plan de la démarche » méthodologique, telles que rapportées dans le texte, n’apportent rien de nouveau par rapport au marxisme. » La « Théorie de Marx » n’est pas stricto sensu une « démarche » mais une …théorie Comme son nom l’indique. Et plus exactement une théorie explicative de la société où nous vivons. Et de ce fait elle n’a pas à être comparée avec une « démarche » - même en 6 points - fut elle internationalement admise. Une théorie se compare avec une théorie et une démarche avec une démarche. Mais une théorie peut s’appuyer sur plusieurs démarches si elle veut. Il y a aussi un passage où je n’ai pas très bien compris – je le cite : Marx n’a jamais prôné une théorie « internationalement admise ». Il raillait le caractère pseudo-scientifique et purement apologétique de nombreuses théories prétendant se placer au-dessus du lot, au-dessus des classes, c’est-à-dire à équidistance des exploiteurs et des exploités, des dominants et des dominés. Il ne cherchait pas à ce que sa théorie soit « internationalement admise ». Il ne peut d’autant moins y avoir de « normes internationales », de « méthode internationalement admise », de « sciences politiques ou sciences sociales ou encore sciences économiques » que notre objet – celui à partir duquel a été élaborée et lancée l’initiative de la CDG – est celui de la lutte des classes. » Peut être que Marx n’a jamais prôné une théorie internationalement admise – - mais la « Théorie de Marx » a eu conceptuellement parlant un fort impact international et a fini par être internationalement admise du moins jusqu’à la chute du Mur de Berlin - et plus que cela, elle a induit – organisationnellement parlant – une véritable internationale La formule de H « notre objet – celui à partir duquel a été élaborée et lancée l’initiative de la CDG – est celui de la lutte des classes. » prête à confusion. L’objet de la « Théorie de Marx « n’est pas scientifiquement parlant « la lutte des classes » : son objet c’est la Société c'est-à-dire ses règles, ses fonctionnements, ses acteurs, ses déterminants, ses présupposés etc. Une des hypothèses explicatives de la « Théorie de Marx » : c’est 1. qu’il y a des classes dans cette Société 2. que ces classes sont en lutte entre elles C’est même l’hypothèse explicative centrale de la Théorie de Marx Mais l’objet de cette théorie c’est la Société. C’est vrai que si on prend comme angle d’attaque – la propagande ou un terme plus « moderne » la communication – on peut dire que notre objet c’est la lutte des classes. Mais c’est là une formule brève et concise qu’aiment beaucoup les spécialistes de la communication ou de la propagande Effectivement si on fait de la propagande – c’est une bonne formule Mais si on prend une démarche scientifique rigoureuse qui cherche « l’objet » de la « Théorie de Marx » on est obligé de répondre : la Société Il ne faut pas confondre entre « objet » et « hypothèse explicative » dans une théorie fut-elle celle de Marx. Bon on ne va pas embêter le GLO avec ses histoires sur Marx, le « marxisme » et la « Théorie de Marx » Je propose à H qu’on fasse un atelier sur la « Théorie de Marx » et que ceux qui sont intéressés y assistent Et que ceux qui ne sont pas intéressés n’y assistent pas Comme tu dis si bien chacun son angle d’attaque. J’espère que H a remarqué que j’utilise plus le concept de « Théorie de Marx » que le concept de « marxisme » - j’expliquerai pourquoi.
Salut et à bientôt Aek (à suivre)
Bonjour je reprends la suite de mon « opinion personnelle » sur la contribution de H
Je fais un petit rappel des points soulevés dans la partie précédente « J’avais rappelé que j’ avais envoyé un email dans lequel je disais - que ce que H appelle « angle d’attaque » - c’est un peu comme « l’angle d’analyse » c'est-à-dire le recadrage de Palo Alto J’avais ensuite précisé que - ce que H appelle la « contribution de Aek » n’est pas une …contribution - mais un simple avis sur les PV - et que j’avais proposé de dispatcher le contenu des PV selon une méthodologie en 6 points sans donner mon opinion personnelle (qui en aurait fait « ma contribution ») sur le contenu des PV. - et que j’avais en outre proposé que le point 4 : l’identification des problématiques, de le faire selon la « forme moderne » d’atelier. En précisant toutefois que ce n’était là qu’une « modernisation » des formes pas plus… Ensuite j’ai abordé ma réponse en la structurant en 4 parties 1. Tout d’abord les questions légitimes de Hocine 1.1 c’est quoi la CDG ? 1.2 c’est quoi cette histoire de « méthodologie moderne » ? 1.3 la référence du CDG est-elle le marxisme ? 2. Quelles problématiques soulèvent son questionnement 3. Ses propositions 4. et enfin ce qu’on peut en penser
Et pour le moment je vais terminer la 1ère partie qui est la plus importante où H pose un ensemble de questions. Je me suis attardé sur la dernière question de H - la référence du CDG est elle le marxisme ? En demandant à H de m’expliquer un certain nombre de points que je n’ai pas compris dans sa contribution Il me semble que ces points que je n’ai pas compris sont liés à une confusion (c’est mon hypothèse explicative comme on dit en méthodologie) de H sur « l’objet » de la « Théorie de Marx » - j’ai eu l’impression que H mettait presque en opposition le « marxisme » avec les « autres sciences » en déclarant que « ceux qui pensaient que le marxisme était dépassé par les autres sciences – n’avaient qu’à le déclarer » ? - j’ai ensuite expliqué le plus simplement du monde que Marx n’a pas étudié les papillons de Tasmanie ni le diabète que ce n’était pas « l’objet » de son travail - Donc pour moi, c’est cette confusion sur « l’objet exact » de la Théorie de Marx qui est à l’origine de la position de H sur le marxisme - Peut être que H pense que le marxisme c’est « l’étude de tout » - Et je lui ai répondu que la Théorie de Marx n’est pas l’étude de tout mais d’un seul domaine : la Société - et Marx – pour l’étudier - s’est appuyé plus particulièrement sur un des champs de cette Société : le champ économique où il a découvert plusieurs lois et règles - Et pour comprendre encore mieux le présent à la lueur du passé, il a étendu son étude aux sociétés antérieures – pour comprendre toujours la société dans laquelle il vivait – et il a fini par découvrir de véritables « invariants » dans le fonctionnement et le changement de ces sociétés - Et Marx a fini par découvrir les « Invariants » entre les différentes sociétés qui se sont succédés : pour l’exemple un des invariants – il y en a d’autres- est la division en classes de toutes ces sociétés » Mais je pense et persiste à croire que c’est la confusion quant à l’objet exact de la « Théorie de Marx » qui est à l’origine des points que je n’ai pas compris dans sa déclaration sur le « marxisme ». Je peux presque lui retourner une de ses citations lorsqu’il dit « J’aurais souhaité en toute sincérité éviter ce long détour, cette polémique mais, comme dit l’autre, « avant de nous unir, il faut nous délimiter ». Pour savoir où pourrait nous mener l’expérience de la CDG, il faut nous définir. Mon souhait de voir les participants à ce débat déterminer en toute clarté de quelle théorie, de quelle école, ils se réclament me paraît aussi légitime qu’incontournable. D’autant plus que les problèmes de la CDG résident ailleurs comme nous le verrons plus loin. » Je crois que H n’a pas su - comme il le dit « bien délimiter » le marxisme - et « bien définir » le marxisme (On peut demander à Hassan de nous éclairer sur un sujet qu’il avait à un moment très bien potassé.) Donc H ne peut pas reprocher au GLO de ne pas - bien « nous délimiter » - et bien « nous définir » alors que lui-même semble avoir des difficultés à « bien délimiter » et « bien définir » ce qu’il propose lui-même à savoir le « marxisme[p1] ». Il faut d’abord commencer par se mettre d’accord sur les concepts et leur bonne définition. Et tenir compte de 2 approches - une approche maximaliste - et une approche minimaliste En effet il peut y avoir 2 cas de figures - un cas – minimaliste – où les membres du GLO ne sont pas tous d’accord sur la référence au marxisme Il faut alors que H essaie de les convaincre – sans procès en sorcellerie – que le marxisme est jusqu’en 2006 la théorie disons sociale la plus cohérente pour comprendre – et surtout agir – sur le marché, les différentes dynamiques sociales et le changement social Mais il faut convaincre les gens – ce qui n’est pas évident avec la multitude d’autres théories qui ont le « même objet » que le marxisme (Sans oublier l’angle et surtout le poste d’attaque des ….milliardaires.) H devrait tenir compte des angles mais surtout des postes d’attaque. Il faut démontrer que le « marxisme » leur est supérieur - l’autre cas de figure – maximaliste – à savoir « tous » les membres du GLO se référent au marxisme mais … Même dans ce cas de figure optimiste, comme dit si bien H chacun a son « angle d’attaque » Le membre du GLO qui est d’origine paysanne va peut être avoir un angle d’attaque différent de celui qui est issu de milieux lettrés citadins Chacun risque de voir cette référence au marxisme selon « son vécu, son expérience, ses systèmes de références , ses mauvaises expériences,etc. » comme dit l’Ecole de Palo Alto. Même dans ce cas maximaliste où tous les membres du GLO se réfèrent au marxisme – le travail de conviction n’est pas terminé Pour l’exemple – H parle de « marxisme » personnellement je préfère la formule «Théorie de Marx » On peut à priori croire que c’est une question de détail Pour moi, non… Et j’ai mes raisons… qu’on peut discuter en atelier Et pour moi ce sont des raisons solides (par exemple je ne dis pas Parti marxiste – je dis plutôt Parti Communiste qui s’appuie – ou non – sur la « Théorie de Marx ») Pourquoi je fais cette distinction ? Parce que ce sont 2 choses totalement différentes - le « communisme » c’est un ….projet (de société bien sûr) donc obligatoirement projeté vers le « futur ». - le marxisme ce n’est pas un projet – c’est une théorie et plus exactement une théorie explicative de la société capitaliste « présente » – ancré donc dans le « présent » et le « passé ». - Je ne vais pas dire « Théorie du Commun » au lieu de « communisme » parce que le communisme n’est pas une théorie mais un projet. - Mais je vais dire « Théorie de Marx » à la place de « marxisme » - La formule la plus juste pour moi est de parler de « communisme » et de « Théorie de Marx » - Un concept tourné vers le futur est totalement différent d’un autre concept ancré dans l’analyse du présent et du passé. - Donc si je choisis un parti – c’est avant tout par rapport à son … projet. - Alors que H va choisir un parti par rapport à sa théorie. Et bien sûr si plusieurs partis ont le même projet – je vais cette fois utiliser leurs théories, leurs démarches, l’intégrité de leurs dirigeants etc. pour faire le bon choix. Mais pour moi, le premier critère c’est d’abord avant tout le projet. Et pourquoi on doit discuter de tout cela en atelier et non pas en ….conférence Parce que là aussi il y a des raisons que j’estime solides Je pense que ce genre de discussions – même si elles sont justes – n’intéresse pas tout le monde Ce qui nous ramène à la 1ère question c’est quoi le CDG - un club de « marxistes » ? Et pour reprendre une citation de H : « D’autant plus que les problèmes de la CDG résident ailleurs comme nous le verrons plus loin. » Et pour éviter de refaire les mêmes conneries Il faut revenir non pas au « marxisme » Mais à … Marx Et peut-être à …Lénine. Et peut-être aussi à la Théorie des Invariants (chère à Marx) Il faut se poser la question suivante, entre Marx et Lénine - quels sont les invariants – les « points communs » - et les « variants » - « les points non communs » Commençons par les points communs Marx a étudié la - la nouvelle société industrielle anglaise (Marx a toujours été pris pour un économiste tellement il connaissait l’économie anglaise) Lénine a étudié - la vieille société paysanne russe (il a été invité en tant qu’ingénieur agronome russe à Paris – tellement il connaissait la question paysanne) C’est le mot « société » qui est commun dans les 2 expressions. Les 2 ont effectivement parfaitement étudié - « leur société » Leurs points non communs sont évidents - la société anglaise c’était l’émergence des « nouveaux » : industriels et prolétariat - la société russe c’est encore les « anciens » : féodaux et paysans Un second point non commun - Marx a mis au point une « Théorie explicative » ce qu’on appelle « Théorie de Marx » ou « marxisme » - Lénine n’a mis au point aucune « Théorie explicative », il s’est appuyé avant tout sur celle de Marx Il n’a pas cherché à « inventer » une nouvelle théorie
Et ce qui vient d’être dit nous mène droit au ….GLO - Soit le GLO comme le demande H déclare qu’il se réfère « formellement » au marxisme – et là H fait du … « formalisme » - Soit le GLO refuse l’approche formaliste de H et donc ne se réfère pas formellement au « marxisme » mais à …. Marx et Lénine c’est-à-dire faire comme eux : aller travailler au sein et dans « sa » société c'est-à-dire Oran pour le GLO et …Alger pour Hocine On va donc continuer encore à … « copier » Mais cette fois on « copie » …Marx et Lénine Mais dans la foulée on peut « copier » aussi d’autres sciences et démarches comme la ….méthodologie en 6 points. Je crois que H rejette formellement le…formalisme mais est de facto un vrai formaliste. Mais le formalisme est dangereux si on ne le cantonne pas à sa fonction de simple outil Le formalisme est extrêmement dangereux s’il fonctionne non comme simple outil mais comme présupposé. Et j’ai eu l’impression un moment que chez H - d’un côté il a rejeté le « formalisme » comme outil - mais qu’il le récupère – sans le savoir ? - en tant que présupposé Il le fait sortir par la porte mais il rentre par la fenêtre ! Pour terminer avec cette 1ère partie - quelques points - j’ai lu très attentivement la contribution de H - et je pense qu’il y a 2 points qui méritent encore discussion - une maitrise conceptuelle pas encore parfaite – pour moi – de « l’objet » de la « Théorie de Marx » (ou de ce que lui appelle le « marxisme ») voire des concepts forts de cette théorie explicative d’où la confusion entre « objet », « hypothèse explicative » ou encore « démarche » par exemple. (Je reconnais que Marx n’est pas facile à comprendre surtout si on le prend pour un …économiste) - mais il faut reconnaître que H connaît beaucoup de choses sur le marxisme mais - et c’est mon second reproche - les concepts marxistes qu’il maitrise sont insuffisamment articulées et ordonnées. Ce qui nous permet d’arriver – enfin - à la 2ème partie de « ma contribution »
2. Quelles problématiques soulèvent son questionnement
La problématique que soulève H peut se résumer à travers ce qu’il dit – je le cite - « Aujourd’hui, j’ai l’impression que cette initiative est dans l’impasse, politiquement parlant » Chacun a son angle d’attaque comme dit H lui-même C’est donc l’opinion de H Je ne sais pas si c’est l’opinion du GLO ? Pour ma part, en appliquant la méthodologie en 6 points – il était ressorti le constat suivant - dans le point 3 de cette méthodologie qui concerne « Les acteurs » « - Pour le moment nous avons un acteur directement visible : le GLO le groupe local Oran. Y a-t-il d’autres groupes locaux ? – toujours d’après les PV Ain Temouchent, Bechar, Mosta. Saida, Sougueur, Tiaret sont représentées par des individualités Mais existe-t-il des groupes locaux dans ces différentes villes ? Le GLO est directement impliqué dans la mise en route de cette dynamique de convergence Et c’est très bien Mais pour le moment la dynamique du GLO est en dernière instance une dynamique foncièrement organisationnelle : organiser un groupe ou mieux un réseau de groupes qui se charge de préparer les 2 grands outils dont on a besoin actuellement - l’outil théorique : à savoir 2 choses : - une base de données valide - et une méthodologie formelle d’analyse arrêtée par tout le groupe afin d’aborder une véritable et rigoureuse réflexion et la plus large possible, réflexion sur le passé, le présent et surtout le futur. - et l’outil pratique : un programme d’actions et tâches se déduisant de cette réflexion » Et dans le point 4 – l’identification des problématiques du GLO (qui normalement doit se faire en atelier) « - Il y a lieu de préciser beaucoup de points en matière de problématique et d’identification de cette problématique Tout d’abord on essaie d’être prudent et de parler - seulement de la problématique du groupe GLO lui-même - il me semble en effet qu’il soit méthodologiquement trop tôt pour parler de la problématique du rassemblement même si elle est abordée dans les PV Donc il ne s’agit ici que de la problématique du groupe GLO Essayons de la retrouver dans les PV – je cite - « Comment favoriser une convergence démocratique de gauche dans notre pays ? » Je crois – c’est mon opinion personnelle – que cette dernière question résume toute la problématique du GLO. - comment favoriser une convergence démocratique de gauche dans notre pays. Et bien sur comme le dit si pertinemment H – il faut revenir au texte fondateur Pour se simplifier les choses – il suffit de transformer cette question en….projet formel. Il faut donc concevoir cette question comme un projet. Arab qui a beaucoup travaillé sur la GCP – la Gestion de Cycle de Projet – de la CE Communauté Européenne - peut très bien le concevoir sous forme de projet. (style cadre logique – une autre méthodologie) Mais il y a un problème si on décide de se lancer dans un tel projet c’est…l’avis de H : je le cite - « Mais en matière de but immédiat, j’invite les camarades à relire attentivement le texte fondateur de la CDG. Celle-ci n’est qu’un moyen pour aboutir à ce but politique immédiat. Le but politique immédiat du texte est « une alternative au système rentier néo-libéral ». Si aucune formule de synthèse ne l’explicite formellement, on peut toutefois affirmer qu’il s’agit d’une alternative nationale, démocratique et sociale. Dans tous les cas, il s’agit bien d’une alternative politique au régime actuel. Ainsi, et au lieu de nous empêtrer dans un débat interminable sur la méthodologie sensée nous prémunir a priori contre toute erreur, il me semble préférable de partir de l’analyse du texte fondateur de la CDG afin d’en apprécier la validité politique, c’est-à-dire de cerner la justesse des objectifs, leur juste articulation et hiérarchisation et l’adéquation de la démarche proposée pour les faire aboutir. C’est ce que j’avais tenté de faire à travers la deuxième partie de ce texte, écrite en janvier 2006, mais qu’à la suite d’une discussion avec des camarades à Alger j’avais accepté, à tort il me semble aujourd’hui, de laisser provisoirement de côté, le temps de voir comment l’initiative allait évoluer. » Il m’est difficile de rentrer dans cette discussion qui porte sur le texte fondateur – que je n’ai jusqu’à maintenant pas encore lu. Donc je reporte mon avis sur ce point bien que H soit formel – je le cite - « Dans ce texte, le but politique immédiat n’est pas la convergence démocratique de gauche » Bon on verra ! Sauf que les buts – peuvent se clarifier au fur et à mesure qu’on avance aussi. Disons que si pour H - « Aujourd’hui, j’ai l’impression que cette initiative est dans l’impasse, politiquement parlant » - Et si dans le texte fondateur « le but politique immédiat n’est pas la convergence démocratique de gauche » Comment alors sortir de cette impasse ? Ce qui nous mène droit vers la 3ème partie
3. Ses propositions
Pour H il faut revenir au texte fondateur dont il souligne les mérites : je le cite - « Les mérites essentiels du texte : 1) Nous renvoie une image juste de l’état et des limites actuelles de la gauche algérienne. 2) Se fixe pour perspective de dépasser cette situation de marasme. 3) Souligne l’urgence de définir une alternative à la politique néo-libérale du régime qui provoque tant de dégâts politiques, économiques et sociaux. 4) Pose la question de la perspective historique de dépassement du système capitaliste (« problématique du socialisme aujourd’hui »). » Et il continue pour souligner le « problème principal « du texte – je le cite « Le problème principal du texte réside dans la contradiction entre, d’une part, la multiplicité des questions soulevées (libéralisme, capitalisme, socialisme, alternative immédiate, mouvement social, réponse politique…) et, d’autre part, la volonté d’apporter une démarche unique intitulée « convergence démocratique de gauche ». La même contradiction se retrouve dans le volet organisationnel avec le refus, affirmé de façon quasi définitive, d’aborder la question de la construction d’un parti alors qu’une telle nécessité découle naturellement du texte, même si elle ne constitue pas la seule réponse organisationnelle aux préoccupations qui y sont exprimées » Au passage je remarque que la question - de la transformation de la CDG en parti politique a déjà été tranché H continue ses commentaires en identifiant « au moins trois grandes questions » - je le cite : « La discussion doit donc prioritairement chercher à dégager, sans a priori aucun, les grandes questions que les militants de gauche doivent poser et résoudre aujourd’hui en Algérie. En restant dans la logique du texte, il y en a au moins trois que nous allons rapidement évoquer ici 1ère question : l’alternative au régime ? il conviendra impérativement de faire sauter le verrou qui bloque toute alternative. Ce verrou, c’est l’actuel régime autoritaire Le changement de régime, dans le sens de l’instauration d’un régime démocratique, constitue donc la condition indispensable à l’application d’une politique économique et sociale antilibérale La convergence démocratique à laquelle le texte fait référence ne peut donc être, à proprement parler, de gauche. . 2ème question : Les forces antilibérales et le rassemblement démocratique Mais parce que : - Un régime démocratique doit mener une politique économique et sociale répondant aux aspirations et aux besoins de la majorité qui vit de son labeur, - L’instauration victorieuse d’un régime démocratique présuppose la création d’un rapport de force face au régime autoritaire et aux islamistes, - L’établissement d’un tel rapport de force implique l’adhésion et la mobilisation la plus large des masses autour de leurs propres revendications économiques et sociales. Pour toutes ces raisons, le projet démocratique, sans être à proprement parler de gauche, doit avoir une dimension économique nationale (anti-impérialiste) et une dimension sociale (répartition « équitable » du revenu national). Les forces antilibérales, au premier rang desquelles les forces de gauche, doivent lutter pour conquérir l’hégémonie au sein du rassemblement démocratique. Elles y arriveront lorsque ce rassemblement reprendra à son compte, dans sa plate-forme ou son programme, les revendications économiques et sociales antilibérales. Il est donc souhaitable que se constitue un bloc antilibéral qui rassemble les forces politiques et syndicales décidées à imprimer un contenu national et social au rassemblement démocratique. 3ème question : débattre de la gauche anticapitaliste Parce que le néo-libéralisme est le capitalisme actuel, les forces anticapitalistes sont sensées être, théoriquement du moins, les plus conséquentes dans le combat contre le néo-libéralisme. Mais quel « socialisme aujourd’hui » ? Et quelle force politique pour porter ce projet ? Il s’agit là d’un débat qui n’intéresse, politiquement parlant, que la gauche anticapitaliste. Mais le débat sur l’actualité de la perspective socialiste n’intéresse que les socialistes, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas renoncé à dépasser le capitalisme. Le débat entre socialistes ou communistes sur la perspective post-capitaliste et sur l’organisation (le parti) pour la porter ne peut donc être évacué, masqué, refoulé. Il y a donc trois perspectives distinctes. - La première est celle d’un régime démocratique. - La seconde est celle d’un régime anti-libéral. - La troisième est celle d’un Etat socialiste. Pour des marxistes, ces trois questions sont liées. Or, le texte de la CDG mélange ces trois perspectives et ignore que l’arc des forces participant à leur réalisation respective n’est pas identique et qu’il existe des contradictions entre elles. Aussi, vouloir rassembler dans un vaste mouvement des démocrates, des anti-libéraux et des communistes me semble totalement illusoire. L’unité d’action sur des questions précises ou sur une plate-forme minimale pourrait éventuellement se réaliser. Mais faire converger toutes ces forces dans une seule structure me paraît impossible. C’est pourquoi, il faut clarifier et choisir l’angle d’attaque. Si nous entendons discuter de toutes ces questions à la fois, questions d’ordres théorique, stratégique, tactique, organisationnel… cela signifie que l’on s’engage dans une démarche de construction d’un parti. Il faut alors l’assumer et le dire ouvertement afin de n’impliquer dans le débat que ceux qui sont intéressés par une telle démarche. Si notre horizon s’arrête à l’instauration d’un régime démocratique, le débat sur la théorie marxiste, le socialisme, le parti etc. n’a pas lieu d’être. Il s’agit de discuter de la meilleure voie à suivre pour en finir avec l’autoritarisme et permettre l’expression libre de la souveraineté populaire. Si notre objectif est de faire échec à la politique antinationale et antilibérale du pouvoir, il convient là aussi de déterminer les questions à débattre pour réaliser cet objectif et de voir dans quelle mesure il est possible de le mener à terme avec des forces non démocrates au sein ou en dehors du pouvoir. Mais on ne peut mélanger tous ces débats et se contenter de leur donner une étiquette commune « Convergence démocratique de gauche ». Cela ne mènera nulle part. » Fin des propositions de H. Je voulais poser une seule question – le texte fondateur – s’est basé sur quelle base de données pour faire son analyse et faire des propositions ? Sur des données statistiques - sur l’industrie algérienne - sur l’agriculture - sur les données démographiques de la population - sur le flux des capitaux et des investissements ? Ou alors est-ce une contribution d’un membre du GLO ou d’un groupe du GLO ? Parce que la validité de l’analyse en dépend. En un mot il ne faut pas confondre entre une « contribution » même d’un groupe et le point formel et arrêté du GLO lui-même Quand aux questions et propositions de H – relativement nombreuses, elles me permettent d’aborder une question fondamentale en analyse : l’articulation et l’ordonnancement. Revenons à Marx ou plutôt à la « Théorie de Marx » - ¾ des concepts développés dans sa théorie n’ont pas été découverts par lui. Pourtant il les a repris parce c’étaient là - ce qu’on appelle - des « concepts opératoires » en un mot qui peuvent servir fortement dans une analyse. C’est ce qu’on appelle le principe du continuum dans la recherche scientifique Il y a des gens qui ont déjà travaillé avant nous sur un sujet d’où la recherche bibliographique préalable dans tout projet de recherche. C’est exactement ce qu’a fait Marx – il a fait la biblio – de la question. Cela veut dire – si on exagère – qu’un chercheur peut ne rien découvrir et avoir à sa disposition tous les concepts dont il a besoin Concepts découverts par d’autres chercheurs. Pourtant, lui va amener quelque chose de nouveau Où réside ce nouveau alors – lorsqu’on prend presque tout chez les autres ? Le nouveau réside - dans l’articulation - mais une articulation ordonnée (Frankenstein est une articulation mais non ordonnée) Et H nous pose dans ses propos - un problème d’articulation - et un problème d’ordonnancement Reprenons ce qu’il a dit plus haut je le cite - La discussion doit donc prioritairement chercher à dégager, sans a priori aucun, les grandes questions que les militants de gauche doivent poser et résoudre aujourd’hui en Algérie. En restant dans la logique du texte, il y en a au moins trois que nous allons rapidement évoquer ici 1ère question : l’alternative au régime ? . 2ème question : Les forces antilibérales et le rassemblement démocratique 3ème question : débattre de la gauche anticapitaliste » Commençons par l’ordonnancement ! Pour moi, personnellement - la 1ère question est d’abord de débattre de la gauche anti capitaliste : comment les regrouper, autour du marxisme ou d’autre chose, dans quelles formes organisationnelles en 2006 : parti ou convergence etc. – c'est-à-dire la problématique qui me semble centrale et actuelle du GLO C’est ma 1ère question - Ma seconde question, en supposant que la première a été réglée – que cette gauche anti-capitaliste fasse des alliances avec d’autres forces - et ma dernière question – une fois ces alliances faites et opératoires sous forme de front ou de réseau - je m’attaque au système rentier et néo-libéral Dans cet ordre là ! L’ordre des questions que je propose est exactement l’inverse – renversement dialectique ? - de l’ordre que propose H Bien sûr H va me répondre que chacun a son angle d’attaque Vient la question : comment départager entre 2 ordres différents ? La réalité ! C'est-à-dire qu’on va expérimenter sur le terrain ces 2 ordres et on va voir celui qui accroche et celui qui n’accroche pas. Pour le moment on n’a pas d’autre méthode plus simple. Quant à l’articulation – bien sûr que H a raison de donner son opinion sur tout – je le cite - des limites actuelles de la gauche algérienne. - de dépasser cette situation de marasme. - de définir une alternative à la politique néo-libérale. - de dépasser le système capitaliste (« problématique du socialisme aujourd’hui »). - de clarifier le débat sur le problème principal - d’apporter une démarche unique intitulée CDG. - d’aborder la contradiction du volet organisationnel - de dégager, sans à priori aucun, les grandes questions - de se poser la question de l’alternative au régime - de faire sauter le verrou qui bloque toute alternative - d’instaurer un régime démocratique - de souligner que la CDG à laquelle le texte fait référence ne peut donc être, à proprement parler, de gauche - que le rassemblement porteur de l’alternative démocratique est un bloc, une alliance, un front ou une convergence (qu’importe le nom ici) - qu’un régime démocratique doit mener une politique économique et sociale répondant aux aspirations et aux besoins de la majorité qui vit de son labeur, - Qu’un régime démocratique présuppose la création d’un rapport de force face au système - Qu’un tel rapport de force implique l’adhésion et la mobilisation la plus large - que le projet démocratique, sans être à proprement parler de gauche, doit avoir une dimension économique nationale (anti-impérialiste) et une dimension sociale (répartition « équitable » du revenu national). - Les forces antilibérales doivent lutter pour conquérir l’hégémonie. - Qu’il soit souhaitable que se constitue un bloc antilibéral - qu’il convient de débattre de la gauche anticapitaliste - qu’il convient finalement de dépasser le système capitaliste. - de se poser la question : quel « socialisme aujourd’hui » ? - et quelle force politique pour porter ce projet ? - qu’on peut lutter aux côtés d’antilibéraux, démocrates ou pas, partisans de la régulation du capitalisme pour défendre l’économie nationale, le rôle économique de l’Etat, une politique de développement des services publics… - que le débat entre socialistes ou communistes sur la perspective post-capitaliste et sur l’organisation (le parti) pour la porter ne peut donc être évacué, masqué, refoulé. - qu’il y a donc trois perspectives distinctes : celle d’un régime démocratique. D’un régime anti-libéral. Celle d’un Etat socialiste. - que le texte de la CDG mélange ces trois perspectives - que vouloir rassembler dans un vaste mouvement des démocrates, des anti-libéraux et des communistes me semble totalement illusoire. - que l’unité d’action sur des questions précises ou sur une plate-forme minimale pourrait éventuellement se réaliser. - que faire converger toutes ces forces dans une seule structure me paraît impossible. - qu’il faut clarifier et choisir l’angle d’attaque. - de discuter des questions d’ordre théorique, stratégique, tactique, organisationnel… - Si notre objectif est de faire échec à la politique antinationale et antilibérale du pouvoir, il convient là aussi de déterminer les questions à débattre - Mais on ne peut mélanger tous ces débats et se contenter de leur donner une étiquette commune « Convergence démocratique de gauche ». Cela ne mènera nulle part. » Fin des différents points – je n’en ai gardé que 34 - soulevés par H Ce sont donc les 34 items-points soulevés par H Comment passez de 34 items-points - à une seule stratégie - (on ne va pas se farcir 34 stratégies – il faut donc passez de 34 à 1) Pour cela il faut comme disent les mathématiciens – intégrer Et dans cette seule et unique stratégie on va bien sûr retrouver les 34 items-points de H mais dans une articulation bien ordonnée comme disent les spécialistes d’une autre branche des mathématiques : la logique formelle. Que H ne s’inquiète pas on garde ses 34 items-points ! Mais de manière - bien articulée - bien intégrée - et bien ordonnée Si pour une simple stratégie il faut - intégrer - articuler - et ordonner Alors pour une théorie c’est encore plus impératif et surtout encore plus complexe. Je suis d’accord sur les 34 items-points de H mais cela n’en fait pas une…stratégie. Cela fait un listing – plus ou moins complet - de points plus ou moins pertinents. Malheureusement pas plus Il faut d’abord de la clairvoyance disait Jalal Eddine Roumi.
4. ce qu’on peut en penser
Je reviens à H et je le cite encore une fois - « Le souci – poussé à l’extrême – de faire adopter une méthodologie commune, outre qu’il complique inutilement des choses complexes qui devraient au contraire être simplifiées si nous voulons que le débat favorise « la participation du plus grand nombre de camarades », ce souci ne garantit nullement l’homogénéité politique et encore moins que l’on pourra dire « avant » « que telle action en rapport avec telle analyse n’était pas bonne ». Je caricature – mais H – ne veut pas qu’on discute selon une méthodologie commune Chacun discute avec sa « propre méthode » ! Je ne sais pas dans la réalité si c’est possible Même lorsqu’on joue la belote ou aux dominos : il y a des règles communes Sinon on ne peut pas jouer Et surtout parce qu’on enfreint le principe N° 1 des sciences : la reproductibilité Et justement pour assurer cette reproductibilité il faut une « méthode commune » afin que n’importe quel autre labo dans le monde puisse reproduire la même expérience. Sinon comment on va faire en physique, chimie, mathématique, dans les statistiques Comment ils vont faire s’il n’y a pas de règles communes ? Et H ne s’arrête pas là – il continue, persiste et signe. Je cite « Le texte affirme en effet : « Cela ne sert à rien de dire après coup que telle action en rapport avec telle analyse n’était pas bonne. C’est avant qu’il faut dire cela. » Nous tombons là en plein idéalisme. Entendons-nous bien. Qu’il faille s’entourer du maximum de précautions afin d’éviter les jugements erronés et les actions irréfléchies est indispensable. Mais suggérer qu’il pourrait exister une méthode de « cadrage-recadrage » permettant d’éviter a priori des erreurs est totalement illusoire, particulièrement dans le domaine qui est le nôtre, celui de la lutte des classes. » Je peux répondre – que l’outil cadre-recadrage – que j’ai personnellement utilisé dans plus de 150 ateliers et conférences - que j’ai faits – est un excellent et surtout « très opératoire » outil Comme on part du principe à savoir –je cite H « La pratique est le critère de vérité qui permet de valider ou non une démarche »
Je suppose que H n’ayant jamais pratiqué le cadre-recadrage, il est obligé de demander à quelqu’un qui l’a pratiqué et qui lui répond que c’est un outil très opératoire Sauf ila kadabni
Je crois que cette attitude têtue de H de refuser toute méthodologie autre que le … marxisme est très dangereuse pour la …. « Théorie de Marx » (Et pour H qui doit reconnaître que c’est parce que j’ai fais une lecture ….méthodique justement de sa contribution –que nous pouvons discuter aussi profondément.) Je le cite pour la dernière fois - « J’ai affirmé plus haut que le marxisme constituait la théorie la plus féconde et la plus juste, la seule juste en vérité si l’on se place au point de vue du prolétariat » Le prolétaire a besoin de toutes les sciences - les sciences médicales pour être en bonne santé - la science agronomique pour bien manger - et de bons appartements qui respectent la géologie et les lois sismiques Le prolétaire a besoin de toutes ces sciences Mais ce sont là des sciences consensuelles C'est-à-dire que l’on soit musulman, chrétien ou juif on a tous besoin du médecin, de pain et d’un bon toit Mais il y a des sciences moins consensuelles comme les - sciences politiques - sciences économiques - ou encore les sciences sociales et d’une manière générale les sciences humaines Il y a dans ces sciences une flopée de « théories » disons explicatives Une de ses théories explicatives est la « Théorie de Marx » H a choisi sa « théorie explicative » - c’est le « marxisme » Mais où est le problème ? Convaincre tout le GLO de prendre comme référence « sa » « théorie explicative » est peut-être un « problème caché » Peut être … Malgré tout si on est convaincu- il faut essayer de convaincre le GLO Mais convaincre les autres suppose qu’on domine parfaitement cette « Théorie » Je reprends ce que j’ai dit plus haut « Pour terminer avec cette 1ère partie - quelques points - j’ai lu très attentivement – et méthodiquement - la contribution de H - et je pense qu’il y a 2 points qui méritent encore discussion - une maitrise conceptuelle pas encore parfaite – pour moi – de « l’objet » de la « Théorie de Marx » (ou de ce que lui appelle le « marxisme ») voire des concepts forts de cette théorie explicative d’où la confusion entre « objet », « hypothèse explicative » ou encore « démarche » par exemple. (Je reconnais que Marx n’est pas facile à comprendre surtout si on le prend pour un …économiste) - mais il faut reconnaître que H connaît beaucoup de choses sur le marxisme mais - et c’est mon second reproche - les concepts marxistes qu’il maitrise sont insuffisamment articulées et ordonnées. » On pourra reprendre cette discussion selon la convenance de H mais en ….atelier. Salut et à bientôt Aek [i] "L'école de Palo Alto : Un nouveau regard sur les relations humaines 15 mars 2006 &hvpos=1t1&hvnetw=g&hvrand=13356688530639707001&hvqmt=b&hvdev=c&hvdvcmdl=&hvlocint= &hvlocphy=9056137&hvtargid=kwd-312359639939
[ii] CDG pourrait bien signifier Coordination de
Préambule
Je suis intéressé par la publication de cette discussion entre Une question fondamentale : « est-ce que le marxisme est dépassé par l’évolution des sciences ou s’il ne doit constituer qu’une référence scientifique parmi d’autres » C’est ainsi que Abdel Kader Abid (aek) a posé le fondement de sa « méthodologie moderne ». Tout le débat se résume ainsi : « La démarche d’Aek se réclame-t-elle du marxisme ou d’une/de science(s) sensée (s) être socialement neutre (s) ? » et c’est là où Aek associe dans tous ses écrits et conférences le concept de recadrage de l’école de Palo Alto pour donner une dimension sociale à sa pensée politique. Son approche a révolutionné ainsi la pensée arabe contemporaine dans sa lutte de libération de la tutelle de la pensée coloniale. Amin Elsaleh – 03/02/2019
Quelques points a propos de la contribution de Hocine dec 06
J’ai déjà envoyé par email un tout petit avis sur le texte de H (pour Hocine) Mais faire converger toutes ces forces dans une seule structure me paraît impossible. C’est pourquoi, il faut clarifier et choisir l’angle d’attaque." « angle d'attaque » s'appelle "recadrage" qui n'est autre qu'un «angle d'analyse » d'attaque chez lui ou angle d'analyse chez Palo Alto Jalal Eddine Roumi en tête et là je suis d'accord a 1000% salut et à bientot aek »
Avant d’aller plus loin je voulais uniquement attirer l’attention sur un point important : mon « avis » ne porte que sur le contenu des PV Je n’ai pas du tout développé mon « opinion » sur le GLO-CDG Bien sur que j’ai mon opinion personnelle mais ce n’était pas cela le but de mon avis. Je voulais plus reprendre le contenu des PV et proposer une démarche qui se fait un peu partout et qui comporte 6 points que je rappelle 1. le contexte global 2. la situation locale 3. les acteurs bien sûr avec leurs « angles d’attaques » (pour faire plaisir a H) propres 4. les problématiques 5. Un programme des actions et tâches 6. et enfin un plan de réalisation de ce programme Donc j’ai tout bêtement – mécaniquement disent les informaticiens- repris le contenu des PV et je l’ai dispatché dans ces 6 rubriques (ces 6 rubriques ne formant que le volet 1 d’un projet « technique » à savoir la préparation, le volet 2 étant la mise en œuvre, le volet 3 l’évaluation et le volet 4 la valorisation - mais ne compliquons pas encore les choses !) Je n’ai pas fait plus que cela. Et j’ai fait une proposition à propos du point 4 : l’identification des problématiques, de le faire selon la « forme moderne » d’atelier. Mais ce n’est là qu’une « modernisation » des formes pas plus… Les premiers commerçants de la vieille Babylone font la même chose que la compagnie la plus moderne au monde : acheter au plus bas prix et vendre au plus haut Cette loi date des premiers commerçants c'est-à-dire 10 000ans avant Jésus Christ Cette loi – de fond – est la même depuis 12 000ans Mais les « formes » du commerce ont complètement changé ; on est passé actuellement au e-commerce via internet. Mais – répétons le – ce n’est là qu’une « modernisation » des formes pas plus La bonne vieille loi – du bénéfice maximum – reste toujours valable 12000 ans après. Après cette remarque qui me semble importante, revenons au texte de H (Toutes les citations ci-dessous sont puisées dans la contribution de H)
Pour cela je vais structurer cette réponse comme suit 1. Tout d’abord les questions légitimes de Hocine 1.1 C’est quoi la CDG[ii] ? 1.2 C’est quoi cette histoire de « méthodologie moderne » ? 1.3 La référence du CDG est-elle le marxisme ? 2. Quelles problématiques soulèvent son questionnement 3. Ses propositions 4. et enfin ce qu’on peut en penser
1. Tout d’abord les questions légitimes de Hocine
H s’est posé une série de questions que nous allons essayer de regrouper 1.1 C’est quoi la CDG ? 1.2 C’est quoi cette histoire de « méthodologie moderne » ? 1.3 La référence du CDG est-elle le marxisme ?
Commençons par la 1ère question 1.1 C’est quoi la CDG ? Je commence donc par cette question qui semble très importante pour H – je cite « En effet, à la lecture des PV et autres contributions, on ne sait plus très bien si elle aspire à être un large rassemblement de tous les militants démocrates et de gauche, un front des partis de gauche ou un nouveau parti. Il me semble que la confusion observée provient d’abord des contradictions du texte initial d’appel à la CDG. Cette question sera soulevée dans la seconde partie du présent texte » Je tiens à signaler immédiatement que je n’ai malheureusement pas connaissance de ce texte initial dont parle H. Mais si on suit le point de vue de H, il semble que ce soit ce texte initial qui pose problème en ce sens qu’il entretient une grande confusion sur la CDG dont on ne sait pas très bien - si c’est un large rassemblement - si c’est un front de partis - ou si elle-même aspire à être un parti Cette remarque très juste de H semble d’après lui non encore tranchée Je ne connais pas l’avis du GLO mais il semble que cette question pose encore problème Sauf si de facto et non formellement cette question a été déjà tranchée Auquel cas la question de H doit être un peu plus précisé : de facto ou formellement ? Mais avant d’aller plus loin H ajoute que : « Avant cela, il m’a fallu clarifier ma position par rapport à la contribution d’Aek car je pense que celle-ci risque d’embrouiller encore plus la perspective politique de la CDG qui partait déjà dans toutes les directions »
1.2 C’est quoi cette histoire de « méthodologie moderne » proposée par Aek ?
Tout d’abord il faut lever une petite confusion - la contribution de Aek n’est pas une ….contribution - c’est un simple avis sur les PV - et cet avis ne porte pas du tout sur le texte initial source de confusion, texte que d’ailleurs je n’ai pas vu - ni sur la « perspective politique de la CDG qui partait déjà dans toutes les directions » pour reprendre les termes de H - l’avis ne porte que sur les PV pas plus
Donc des points importants sont à souligner immédiatement en matière de méthode d’échanges et de discussions. - l’avis de H est son « opinion personnelle » et chacun a le droit d’avoir son opinion - mais si H veut critiquer le point de vue de Aek sur la méthodologie en 6 points pour dispatcher le contenu des PV il a encore le droit de le faire à condition toutefois de proposer une autre méthodologie opératoire plus intéressante – ceci pour être constructif - Mais formellement parlant il a aussi le droit de critiquer sans rien proposer – là aussi il a le droit – en un mot je critique c’est tout En un mot, H a presque le droit de tout faire et de tout critiquer – cela n’engage que son opinion personnelle (son angle d’attaque). Le seul droit qu’on ne peut pas scientifiquement lui reconnaître - c’est de critiquer le texte de Aek qui ne porte que sur les PV en prenant comme « angle d’attaque » un autre texte à savoir le texte initial du CDG que Aek n’a pas encore eu entre les mains, et comme disent les mathématiciens je crois qu’il y a un problème de congruence. (Kadri me rectifie si je me suis trompé) - L’avis de Aek sur les PV ne porte que sur les…PV - bien sur je peux donner mon avis sur le texte initial une fois que je l’aurai lu En un mot - l’angle d’attaque de Aek c’est les PV - et l’angle d’attaque de H c’est le texte initial qui d’après lui est source et entretient la confusion A la place de H, je me serai posé la question de savoir quel est l’angle d’attaque de Aek et c’est sur cet angle d’attaque que je vais …l’attaquer. C’est être cohérent … Un peu pour polémiquer, je vais donc « remettre » H sur mon angle d’attaque et je vais lui poser les questions suivante : - quels sont les aspects de la démarche méthodologique en 6 points qui le chagrine C'est-à-dire que sur ces 6 points : 1. est ce qu’il ne faut pas faire l’analyse du contexte global 2. est ce cela ne vaut pas le coup de faire l’analyse de la situation locale 3. est ce que c’est inutile de chercher à connaître les acteurs d’une situation donnée 4. à quoi cela sert de rechercher les problématiques 5. pourquoi faire un programme 6. à quoi cela sert-il de faire un plan La question que je pose à Hocine est celle-ci - est-ce le point 1, le point 2, le 3, le 4, le 5 ou le 6 ou tous les six points réunis qui posent problème ? Et j’attends la réponse de H ! Je ne vais pas répondre à sa place bien sûr ! Donc pour résumer ce premier point - je n’ai jamais abordé le texte initial – qui d’après H entretien une grande confusion - si critique il y a – c’est sur la démarche en 6 points pour dispatcher les PV Donc j’attends une meilleure démarche que celle en 6 points proposée Voilà donc ma critique – méthodologique – en quelque sorte de la position de H Mais ce n’est là qu’une critique méthodologique qui ne porte effectivement pas sur le fond Et H a abordé effectivement un problème de fond dans sa 1ère question - la CDG c’est quoi ? Mais sur ce point je peux bien sur donner mon opinion personnelle qui risque peut être de rejoindre celle de …Hocine. Peut être … Donc je n’ai pas très bien compris – méthodologiquement parlant- la critique de H qui d’un côté attire très pertinemment l’attention sur la clarification de « l’angle d’attaque » et qui ensuite critique mon texte sur un « autre »….angle d’attaque. H ne peut pas me reprocher de ne pas avoir lu le texte initial du CDG Je ne l’ai jamais lu et même si je l’aurai lu ce n’était pas cela « l’objet » de mon avis…. Mais poursuivons… Je re-cite H « L’absence de clarification en la matière n’a pas permis, ou permis insuffisamment, au GLO de capitaliser les réflexions écrites ou orales des uns et des autres. Qu’est-ce qui, depuis le texte fondateur du projet de CDG, a été collectivisé, c’est-à-dire accepté et intégré en tant que patrimoine commun ? Et qu’est-ce qui a été écarté ? Ce sont là des questions essentielles. » Ce sont là des questions légitimes de H Mais c’est la question suivante qui semble être la question de fond
1.3 La référence du CDG est-elle le marxisme ?
Je re-cite H : « De par leur origine politique (PAGS) et parce qu’ils ne l’ont pas formellement rejeté mais s’y sont au contraire plus ou moins explicitement référé, les initiateurs de la CDG se réclament, globalement, du marxisme. C’est du moins ce que j’ai cru comprendre ». Je reprends la dernière phrase de cette citation « C’est du moins ce que j’ai cru comprendre » Tout à fait, H a cru comprendre cela Mais il est possible que d’autres membres de la CDG – peut-être une bonne partie ? – n’ont pas « cru comprendre » la même chose que H. Il faut rajouter aussi le droit de vérifier ce qu’on « croit comprendre » (la validation en méthodologie) Et H ne peut rien leur reprocher puisque qu’ils se placent exactement dans sa « démarche » à lui qui part du principe que chacun peut avoir son « angle d’attaque » Donc il faut revenir au GLO et poser – formellement – la question à tous les membres et tenter d’en tirer une résultante c'est-à-dire un « angle d’attaque résultant ». Et c’est cet angle d’attaque résultant qui est ensuite validé comme opinion de tout le groupe. (Un des avantages du formalisme – c’est de poser formellement une question et non pas en passant pas 36 chemins) Comme on le voit, c’est très important de poser formellement les questions. Il peut aussi y avoir des « questions cachées » (on ne vit pas que dans le monde du « visible ») Le souci du GLO CDG étant de « ressembler le maximum », la référence au marxisme risque-elle d’éloigner certains ? Je ne sais pas, là aussi il faut poser la question au GLO. Donc pour revenir à la méthodologie en 6 points - j’avais donc proposé un atelier d’identification des problèmes - le point 4 - où toutes ses questions et problèmes seront collectivement abordées Mais comme H ne veut pas entendre parler de cette méthodologie en 6 points, ma question est la suivante : - on le fait ou on ne le fait pas cet atelier ? Continuons ! Je vais me permettre de donner mon opinion personnelle sur un point qui tient à cœur H que je cite : « Ne tournons pas autour du pot. Nous sommes ici face à une contradiction. La démarche d’Aek se réclame-t-elle du marxisme ou d’une/de science(s) sensée (s) être socialement neutre (s) ? Il faut clarifier. Ou bien nous nous réclamons des « sciences économiques » ou bien nous sommes partisans de la « critique de l’économie politique bourgeoise», c’est-à-dire que nous réfutons le principe même selon lequel il existerait une « science économique » renvoyant à une économie transcendant toutes les catégories de temps et de lieux. Pourquoi ne pas clairement affirmer que l’on se réclame du marxisme? » (Au passage ce n’est pas la démarche de Aek mais une démarche internationalement admise – on ne fait que « copier ») Je ne sais pas si cette dernière question ne s’adresse pas plutôt au GLO? Ni H ni moi-même n’avons le droit de répondre à la place du GLO Pour une simple raison – raison que j’emprunte à H – le GLO a son « propre » angle d’attaque qui est il est vrai la résultante de celui de chacun de ses membres Donc je propose – pour le moment - 2 règles à respecter lors de nos échanges 1ère règle : chacun a son propre angle d’attaque 2ème règle : l’angle d’attaque d’un groupe est bien sur une résultante Donc je reviens à la dernière phrase de H - Pourquoi ne pas clairement affirmer que l’on se réclame du marxisme ? Je ne sais pas si c’est vraiment la problématique N°1 du GLO-CDG? Si lorsqu’on fera l’atelier, il s’avérera que c’est la problématique N° 1 du GLO – eh ben ce sera la problématique N°1 du GLO ; un point c’est tout Mais à défaut de l’atelier – qui seul peut valider cela – personne ne peut dire pour le moment quelles sont – formellement - les problématiques du GLO et quelle est la 1ère et quelle est la dernière. Même sans atelier acceptons d’entrer dans l’angle d’attaque de H Et comment lui voit-il cette référence au marxisme ? Je le cite « Chers camarades, la question du marxisme est incontournable. En effet, si l’on se réclame d’une démarche scientifique, il ne devrait y avoir aucun problème à dépasser le marxisme voire à rompre avec lui. Mais il faut l’assumer et commencer par le dire explicitement et sans détour. Si le marxisme est dépassé par l’évolution des sciences ou s’il ne doit constituer qu’une référence scientifique parmi d’autres, il convient d’abord de nous en convaincre puis de nous expliquer de quelle (s) nouvelle (s) théorie (s) ou de quelle démarche (s) scientifique (s) nous devrions nous réclamer. Non par volonté d’être rassurés par l’existence d’un dogme rassembleur mais par souci – souci qui est central dans la contribution d’Aek – de disposer d’une méthodologie commune apte à nous faire avancer ensemble. Si nous considérons, à l’inverse, que le marxisme est toujours valide en tant que théorie – ce qui ne signifie nullement que nous le considérions comme une théorie achevée qui n’aurait plus à être développée et dont telle ou telle conclusion ou tel ou tel outil ne saurait être critiqué et remis en cause – il convient là aussi de l’assumer en le déclarant. C’est mon avis. Je ne suis pas certain, mais je peux me tromper, que ce soit le cas de l’auteur de la contribution. La vision d’une science neutre, de « normes internationales » laisse en tout cas la porte ouverte à des positions de ce genre. Cela n’a rien de dramatique. Je ne taxerai personne d’apostasie parce qu’il considère que le marxisme est dépassé par les « sciences modernes » et n’édicterai aucune fatwa à son encontre. Je ne suis pas partisan des procès en sorcellerie. Mais il faut le dire pour que nous sachions à qui nous avons affaire – politiquement et idéologiquement – et que nous puissions en conséquence décider en toute liberté ce que nous pouvons et voulons faire ensemble. Je ne ferai pas le même chemin avec des marxistes qu’avec des démocrates. Comme je ne ferai pas la même chose avec des démocrates et avec des anti-islamistes non démocrates. Une telle clarification s’avère d’autant plus importante que « les normes internationales [tout bêtement copiées] en particulier sur le plan de la démarche » méthodologique, telles que rapportées dans le texte, n’apportent rien de nouveau par rapport au marxisme. Pourquoi donc tout un texte pour nous convaincre d’utiliser « un standard international d’approche méthodologique » en 6 points alors que nous sommes déjà outillés pour ce genre d’analyse ? Que l’on affirme que l’analyse du capitalisme du XIXe siècle réalisée par Marx devait être complétée au début du XXe siècle par celle du capitalisme arrivé à son stade impérialiste est juste. Qu’il soit aujourd’hui nécessaire d’analyser la nouvelle phase de ce stade impérialiste que Lénine, Rosa Luxembourg ou d’autres ne pouvaient analyser de leur temps est tout aussi juste. Mais en quoi le « standard international d’approche méthodologique » copié sur un groupe de chercheurs de l’université de Stanford à San Francisco innove-t-il et remet-il en cause la si riche et féconde théorie marxiste ? Comment valider par ailleurs l’approche méthodologique d’un groupe dont on ne nous dit absolument rien si ce n’est qu’il s’agit de chercheurs de l’université de Stanford ? Chercheurs en quoi ? Quels sont leurs référents ? Sont-ils de droite ? De gauche ? Ou au-dessus de tout cela, c’est-à-dire au service de La Science ? Peut-on admettre des « normes internationales » acceptées par tout le monde ? Cela est strictement impossible. Qu’ils l’assument ou non, qu’ils en soient conscients ou non les groupes de chercheurs à Stanford ou ailleurs, comme les groupes politiques et les individus, se réfèrent explicitement ou implicitement à des théories, à des conceptions du monde différentes et opposées. Et contrairement à une idée largement répandue, le caractère scientifique et non purement apologétique du marxisme réside également dans le fait qu’il déclare ouvertement à la face du monde qu’il prend parti, qu’il n’est pas neutre socialement, politiquement et idéologiquement. Sa démarche scientifique part du prolétariat et assume la défense de ses intérêts immédiats et historiques. Marx n’a jamais prôné une théorie « internationalement admise ». Il raillait le caractère pseudo-scientifique et purement apologétique de nombreuses théories prétendant se placer au-dessus du lot, au-dessus des classes, c’est-à-dire à équidistance des exploiteurs et des exploités, des dominants et des dominés. Il ne cherchait pas à ce que sa théorie soit « internationalement admise ». Il ne peut d’autant moins y avoir de « normes internationales », de « méthode internationalement admise », de « sciences politiques ou sciences sociales ou encore sciences économiques » que notre objet – celui à partir duquel a été élaborée et lancée l’initiative de la CDG – est celui de la lutte des classes. » Fin de cette longue citation – et profession de foi - de H sur le marxisme. Je repense à Jalal Eddine Roumi lorsqu’il disait – il faut de la clairvoyance et ensuite regarder Essayons donc de « voir clair » dans ce que dit H. D’abord je n’ai pas très bien compris certains points que je vais essayer d’énumérer - « En effet, si l’on se réclame d’une démarche scientifique, il ne devrait y avoir aucun problème à dépasser le marxisme voire à rompre avec lui. » Je n’ai pas compris le rapport, Je peux avoir une démarche scientifique – par exemple sur l’étude des papillons de Tasmanie - et ne pas vouloir dépasser ou rompre avec le marxisme. Je ne vois vraiment pas le rapport ? Réellement je n’ai pas compris le sens de cette autre phrase : - « Si le marxisme est dépassé par l’évolution des sciences ou s’il ne doit constituer qu’une référence scientifique parmi d’autres » Là aussi je m’excuse mais je n’ai pas encore compris Les autres sciences peuvent évoluer sans porter tort au marxisme Chaque science ayant son objet Si je fais une découverte scientifique sur les papillons en Tasmanie – en quoi cela va être le dépassement du marxisme ? Encore une fois je n’ai pas bien compris. Je crois que H se trompe un peu sur l’objet du marxisme. Le marxisme ne va pas étudier les papillons, les semi conducteurs, le théorème d’incomplétude de Gödel, le diabète, il y a des sciences spécialisées dans cela En quoi le marxisme peut être dépassé par l’évolution de ces autres sciences Encore une fois je ne comprends pas Pour reprendre le langage de H, chaque science a son « angle d’attaque » et le marxisme aussi a son « propre » angle d’attaque différent de celui des autres sciences. Et bien sûr le marxisme peut très bien constituer une « référence scientifique parmi d’autres » Puisqu’il a son propre domaine Mais je crois que la confusion vient de là Peut-être que H pense que le marxisme est une science de « tous les domaines » Non le marxisme a un seul domaine : la Société C'est-à-dire les règles de son fonctionnement, les changements de ses formes, les acteurs de cette société voire le changement de la société elle-même et bien d’autres aspects qui touchent à la société. Et dans ce domaine là, il y a un champ qui a été très bien étudié par Marx c’est le champ économique Il y a d’autres « marxistes » qui ont étudié d’autres champs de la société - la politique - le social - la culture - etc... Et que dans le champ étudié par Marx – il y a avait une question qui a toujours trituré les gens - pourquoi certains sont riches - en un mot d’où vient la richesse Vraiment Marx n’a pas étudié les papillons de Tasmanie. Mais si jamais il l’aurait fait c’est sûr qu’il l’aurait fait avec une démarche scientifique rigoureuse (sans que cela soit du marxisme mais une théorie sur les papillons) Faisons une petite pause et résumons-nous un peu - Le marxisme a un domaine bien précis : la Société Et si on veut être plus précis les règles qui régissent et sous-tendent le fonctionnement et surtout le changement de société. Donc le marxisme n’étudie pas le diabète par exemple, il y a une science spécialisée pour cela Science – comme d’autres - qui peut très bien cohabiter avec le marxisme. Et Marx a essayé comme n’importe quel chercheur de n’importe quelle science - de formuler des hypothèses - et ensuite de les vérifier en un mot de les valider Rien de bien extraordinaire à tout cela - et ensuite toutes les hypothèses justes (ou validées) – donc les hypothèses une fois validées sont devenus les concepts forts qui une fois bien articulées, ont donné un corpus théorique qu’on appelle couramment la théorie marxiste. - Corpus théorique voulant dire non pas des concepts en vrac mais articulées et ordonnées
Ces concepts forts sont connus : le marché, les classes économiques, les classes sociales, la plus value, le processus d’accumulation, la révolution industrielle, etc. Ce qui rend la « théorie de Marx » sulfureuse voire dangereuse c’est qu’elle met à nu les présupposés des règles qui régissent le fonctionnement de la dite société et plus précisément qui régissent les rapports entre les classes sociales de cette société. Et en particulier un rapport très spécial celui là – l’origine et la répartition des richesses d’une communauté. En un mot Marx fdah les choses cachés ou qu’on voulait cacher Marx a fait une « erreur » du point de vue de la communication : il a communiqué les résultats de ses recherches non pas a des « initiés » mais aux corps sociaux les plus massifs. Un « bon » universitaire communique aux « initiés » – c'est-à-dire ses collègues – et de ce point de vue – il est fondamentalement moins dangereux. Les groupes dominants peuvent jusqu’ à un certain point tolérer les « frasques » de certains universitaires dans la mesure où cela ne touche que des …universitaires c'est-à-dire des corps sociaux restreints. Et encore… C’est donc parce qu’il a mis a nu ces règles, et de surcroît mises à la disposition de « tous » que sa théorie est devenue dangereuse. Et ensuite il est allé plus loin – il a cherché à découvrir des règles invariantes Et il a fini par découvrir des – invariants – c'est-à-dire des choses qu’on retrouvait aussi bien dans la société esclavagiste, féodale que capitaliste. Tout en admettant par ailleurs beaucoup de « variables et variations » aussi entre ces sociétés On peut presque dire que la « Théorie de Marx » est une Théorie des Invariants Prenons comme exemple l’origine de la richesse des milliardaires Beaucoup disent que si les milliardaires sont milliardaires c’est grâce à leur travail personnel ou à celui de sa famille (rizk li khalahlou babah). Marx dit non même babah n’a fait que lui laisser en réalité une partie du travail des travailleurs Et c’est cette partie – la plus value - qui est approprié – abusivement – par ces milliardaires Mais comme il a touché aux milliardaires …. Ces milliardaires ont non seulement eux aussi un « autre angle d’attaque » mais surtout comme disent les physiciens de la relativité surtout un « poste d’attaque » à savoir l’Etat Et ben ces milliardaires ont …attaqué Marx bien sûr Qui a fini par yahjer. C’est tout C’est pas plus compliqué que cela…..lorsqu’on aborde la Théorie de Marx sous l’angle des invariants que Marx a découvert dans l’histoire des différentes sociétés. Mais cette même histoire de ces différentes sociétés parait beaucoup plus compliquée et complexe si on l’aborde sous l’angle cette fois-ci des variants et variables Comme dit H cela dépend bien sûr de l’angle d’attaque. Les mêmes choses peuvent d’un coté paraître très simples comme très complexes. Ce schéma pourtant archi connu de l’histoire de la « Théorie de Marx » ne semble pas par contre être très clair chez H en témoigne cette citation : - « Une telle clarification s’avère d’autant plus importante que « les normes internationales [tout bêtement copiées en particulier sur le plan de la démarche » méthodologique, telles que rapportées dans le texte, n’apportent rien de nouveau par rapport au marxisme. » La « Théorie de Marx » n’est pas stricto sensu une « démarche » mais une …théorie Comme son nom l’indique. Et plus exactement une théorie explicative de la société où nous vivons. Et de ce fait elle n’a pas à être comparée avec une « démarche » - même en 6 points - fut elle internationalement admise. Une théorie se compare avec une théorie et une démarche avec une démarche. Mais une théorie peut s’appuyer sur plusieurs démarches si elle veut. Il y a aussi un passage où je n’ai pas très bien compris – je le cite : Marx n’a jamais prôné une théorie « internationalement admise ». Il raillait le caractère pseudo-scientifique et purement apologétique de nombreuses théories prétendant se placer au-dessus du lot, au-dessus des classes, c’est-à-dire à équidistance des exploiteurs et des exploités, des dominants et des dominés. Il ne cherchait pas à ce que sa théorie soit « internationalement admise ». Il ne peut d’autant moins y avoir de « normes internationales », de « méthode internationalement admise », de « sciences politiques ou sciences sociales ou encore sciences économiques » que notre objet – celui à partir duquel a été élaborée et lancée l’initiative de la CDG – est celui de la lutte des classes. » Peut être que Marx n’a jamais prôné une théorie internationalement admise – - mais la « Théorie de Marx » a eu conceptuellement parlant un fort impact international et a fini par être internationalement admise du moins jusqu’à la chute du Mur de Berlin - et plus que cela, elle a induit – organisationnellement parlant – une véritable internationale La formule de H « notre objet – celui à partir duquel a été élaborée et lancée l’initiative de la CDG – est celui de la lutte des classes. » prête à confusion. L’objet de la « Théorie de Marx « n’est pas scientifiquement parlant « la lutte des classes » : son objet c’est la Société c'est-à-dire ses règles, ses fonctionnements, ses acteurs, ses déterminants, ses présupposés etc. Une des hypothèses explicatives de la « Théorie de Marx » : c’est 1. qu’il y a des classes dans cette Société 2. que ces classes sont en lutte entre elles C’est même l’hypothèse explicative centrale de la Théorie de Marx Mais l’objet de cette théorie c’est la Société. C’est vrai que si on prend comme angle d’attaque – la propagande ou un terme plus « moderne » la communication – on peut dire que notre objet c’est la lutte des classes. Mais c’est là une formule brève et concise qu’aiment beaucoup les spécialistes de la communication ou de la propagande Effectivement si on fait de la propagande – c’est une bonne formule Mais si on prend une démarche scientifique rigoureuse qui cherche « l’objet » de la « Théorie de Marx » on est obligé de répondre : la Société Il ne faut pas confondre entre « objet » et « hypothèse explicative » dans une théorie fut-elle celle de Marx. Bon on ne va pas embêter le GLO avec ses histoires sur Marx, le « marxisme » et la « Théorie de Marx » Je propose à H qu’on fasse un atelier sur la « Théorie de Marx » et que ceux qui sont intéressés y assistent Et que ceux qui ne sont pas intéressés n’y assistent pas Comme tu dis si bien chacun son angle d’attaque. J’espère que H a remarqué que j’utilise plus le concept de « Théorie de Marx » que le concept de « marxisme » - j’expliquerai pourquoi.
Salut et à bientôt Aek (à suivre)
Bonjour je reprends la suite de mon « opinion personnelle » sur la contribution de H
Je fais un petit rappel des points soulevés dans la partie précédente « J’avais rappelé que j’ avais envoyé un email dans lequel je disais - que ce que H appelle « angle d’attaque » - c’est un peu comme « l’angle d’analyse » c'est-à-dire le recadrage de Palo Alto J’avais ensuite précisé que - ce que H appelle la « contribution de Aek » n’est pas une …contribution - mais un simple avis sur les PV - et que j’avais proposé de dispatcher le contenu des PV selon une méthodologie en 6 points sans donner mon opinion personnelle (qui en aurait fait « ma contribution ») sur le contenu des PV. - et que j’avais en outre proposé que le point 4 : l’identification des problématiques, de le faire selon la « forme moderne » d’atelier. En précisant toutefois que ce n’était là qu’une « modernisation » des formes pas plus… Ensuite j’ai abordé ma réponse en la structurant en 4 parties 1. Tout d’abord les questions légitimes de Hocine 1.1 c’est quoi la CDG ? 1.2 c’est quoi cette histoire de « méthodologie moderne » ? 1.3 la référence du CDG est-elle le marxisme ? 2. Quelles problématiques soulèvent son questionnement 3. Ses propositions 4. et enfin ce qu’on peut en penser
Et pour le moment je vais terminer la 1ère partie qui est la plus importante où H pose un ensemble de questions. Je me suis attardé sur la dernière question de H - la référence du CDG est elle le marxisme ? En demandant à H de m’expliquer un certain nombre de points que je n’ai pas compris dans sa contribution Il me semble que ces points que je n’ai pas compris sont liés à une confusion (c’est mon hypothèse explicative comme on dit en méthodologie) de H sur « l’objet » de la « Théorie de Marx » - j’ai eu l’impression que H mettait presque en opposition le « marxisme » avec les « autres sciences » en déclarant que « ceux qui pensaient que le marxisme était dépassé par les autres sciences – n’avaient qu’à le déclarer » ? - j’ai ensuite expliqué le plus simplement du monde que Marx n’a pas étudié les papillons de Tasmanie ni le diabète que ce n’était pas « l’objet » de son travail - Donc pour moi, c’est cette confusion sur « l’objet exact » de la Théorie de Marx qui est à l’origine de la position de H sur le marxisme - Peut être que H pense que le marxisme c’est « l’étude de tout » - Et je lui ai répondu que la Théorie de Marx n’est pas l’étude de tout mais d’un seul domaine : la Société - et Marx – pour l’étudier - s’est appuyé plus particulièrement sur un des champs de cette Société : le champ économique où il a découvert plusieurs lois et règles - Et pour comprendre encore mieux le présent à la lueur du passé, il a étendu son étude aux sociétés antérieures – pour comprendre toujours la société dans laquelle il vivait – et il a fini par découvrir de véritables « invariants » dans le fonctionnement et le changement de ces sociétés - Et Marx a fini par découvrir les « Invariants » entre les différentes sociétés qui se sont succédés : pour l’exemple un des invariants – il y en a d’autres- est la division en classes de toutes ces sociétés » Mais je pense et persiste à croire que c’est la confusion quant à l’objet exact de la « Théorie de Marx » qui est à l’origine des points que je n’ai pas compris dans sa déclaration sur le « marxisme ». Je peux presque lui retourner une de ses citations lorsqu’il dit « J’aurais souhaité en toute sincérité éviter ce long détour, cette polémique mais, comme dit l’autre, « avant de nous unir, il faut nous délimiter ». Pour savoir où pourrait nous mener l’expérience de la CDG, il faut nous définir. Mon souhait de voir les participants à ce débat déterminer en toute clarté de quelle théorie, de quelle école, ils se réclament me paraît aussi légitime qu’incontournable. D’autant plus que les problèmes de la CDG résident ailleurs comme nous le verrons plus loin. » Je crois que H n’a pas su - comme il le dit « bien délimiter » le marxisme - et « bien définir » le marxisme (On peut demander à Hassan de nous éclairer sur un sujet qu’il avait à un moment très bien potassé.) Donc H ne peut pas reprocher au GLO de ne pas - bien « nous délimiter » - et bien « nous définir » alors que lui-même semble avoir des difficultés à « bien délimiter » et « bien définir » ce qu’il propose lui-même à savoir le « marxisme[p1] ». Il faut d’abord commencer par se mettre d’accord sur les concepts et leur bonne définition. Et tenir compte de 2 approches - une approche maximaliste - et une approche minimaliste En effet il peut y avoir 2 cas de figures - un cas – minimaliste – où les membres du GLO ne sont pas tous d’accord sur la référence au marxisme Il faut alors que H essaie de les convaincre – sans procès en sorcellerie – que le marxisme est jusqu’en 2006 la théorie disons sociale la plus cohérente pour comprendre – et surtout agir – sur le marché, les différentes dynamiques sociales et le changement social Mais il faut convaincre les gens – ce qui n’est pas évident avec la multitude d’autres théories qui ont le « même objet » que le marxisme (Sans oublier l’angle et surtout le poste d’attaque des ….milliardaires.) H devrait tenir compte des angles mais surtout des postes d’attaque. Il faut démontrer que le « marxisme » leur est supérieur - l’autre cas de figure – maximaliste – à savoir « tous » les membres du GLO se référent au marxisme mais … Même dans ce cas de figure optimiste, comme dit si bien H chacun a son « angle d’attaque » Le membre du GLO qui est d’origine paysanne va peut être avoir un angle d’attaque différent de celui qui est issu de milieux lettrés citadins Chacun risque de voir cette référence au marxisme selon « son vécu, son expérience, ses systèmes de références, ses mauvaises expériences,etc. » comme dit l’Ecole de Palo Alto. Même dans ce cas maximaliste où tous les membres du GLO se réfèrent au marxisme – le travail de conviction n’est pas terminé Pour l’exemple – H parle de « marxisme » personnellement je préfère la formule «Théorie de Marx » On peut à priori croire que c’est une question de détail Pour moi, non… Et j’ai mes raisons… qu’on peut discuter en atelier Et pour moi ce sont des raisons solides (par exemple je ne dis pas Parti marxiste – je dis plutôt Parti Communiste qui s’appuie – ou non – sur la « Théorie de Marx ») Pourquoi je fais cette distinction ? Parce que ce sont 2 choses totalement différentes - le « communisme » c’est un ….projet (de société bien sûr) donc obligatoirement projeté vers le « futur ». - le marxisme ce n’est pas un projet – c’est une théorie et plus exactement une théorie explicative de la société capitaliste « présente » – ancré donc dans le « présent » et le « passé ». - Je ne vais pas dire « Théorie du Commun » au lieu de « communisme » parce que le communisme n’est pas une théorie mais un projet. - Mais je vais dire « Théorie de Marx » à la place de « marxisme » - La formule la plus juste pour moi est de parler de « communisme » et de « Théorie de Marx » - Un concept tourné vers le futur est totalement différent d’un autre concept ancré dans l’analyse du présent et du passé. - Donc si je choisis un parti – c’est avant tout par rapport à son … projet. - Alors que H va choisir un parti par rapport à sa théorie. Et bien sûr si plusieurs partis ont le même projet – je vais cette fois utiliser leurs théories, leurs démarches, l’intégrité de leurs dirigeants etc. pour faire le bon choix. Mais pour moi, le premier critère c’est d’abord avant tout le projet. Et pourquoi on doit discuter de tout cela en atelier et non pas en ….conférence Parce que là aussi il y a des raisons que j’estime solides Je pense que ce genre de discussions – même si elles sont justes – n’intéresse pas tout le monde Ce qui nous ramène à la 1ère question c’est quoi le CDG - un club de « marxistes » ? Et pour reprendre une citation de H : « D’autant plus que les problèmes de la CDG résident ailleurs comme nous le verrons plus loin. » Et pour éviter de refaire les mêmes conneries Il faut revenir non pas au « marxisme » Mais à … Marx Et peut-être à …Lénine. Et peut-être aussi à la Théorie des Invariants (chère à Marx) Il faut se poser la question suivante, entre Marx et Lénine - quels sont les invariants – les « points communs » - et les « variants » - « les points non communs » Commençons par les points communs Marx a étudié la - la nouvelle société industrielle anglaise (Marx a toujours été pris pour un économiste tellement il connaissait l’économie anglaise) Lénine a étudié - la vieille société paysanne russe (il a été invité en tant qu’ingénieur agronome russe à Paris – tellement il connaissait la question paysanne) C’est le mot « société » qui est commun dans les 2 expressions. Les 2 ont effectivement parfaitement étudié - « leur société » Leurs points non communs sont évidents - la société anglaise c’était l’émergence des « nouveaux » : industriels et prolétariat - la société russe c’est encore les « anciens » : féodaux et paysans Un second point non commun - Marx a mis au point une « Théorie explicative » ce qu’on appelle « Théorie de Marx » ou « marxisme » - Lénine n’a mis au point aucune « Théorie explicative », il s’est appuyé avant tout sur celle de Marx Il n’a pas cherché à « inventer » une nouvelle théorie
Et ce qui vient d’être dit nous mène droit au ….GLO - Soit le GLO comme le demande H déclare qu’il se réfère « formellement » au marxisme – et là H fait du … « formalisme » - Soit le GLO refuse l’approche formaliste de H et donc ne se réfère pas formellement au « marxisme » mais à …. Marx et Lénine c’est-à-dire faire comme eux : aller travailler au sein et dans « sa » société c'est-à-dire Oran pour le GLO et …Alger pour Hocine On va donc continuer encore à … « copier » Mais cette fois on « copie » …Marx et Lénine Mais dans la foulée on peut « copier » aussi d’autres sciences et démarches comme la ….méthodologie en 6 points. Je crois que H rejette formellement le…formalisme mais est de facto un vrai formaliste. Mais le formalisme est dangereux si on ne le cantonne pas à sa fonction de simple outil Le formalisme est extrêmement dangereux s’il fonctionne non comme simple outil mais comme présupposé. Et j’ai eu l’impression un moment que chez H - d’un côté il a rejeté le « formalisme » comme outil - mais qu’il le récupère – sans le savoir ? - en tant que présupposé Il le fait sortir par la porte mais il rentre par la fenêtre ! Pour terminer avec cette 1ère partie - quelques points - j’ai lu très attentivement la contribution de H - et je pense qu’il y a 2 points qui méritent encore discussion - une maitrise conceptuelle pas encore parfaite – pour moi – de « l’objet » de la « Théorie de Marx » (ou de ce que lui appelle le « marxisme ») voire des concepts forts de cette théorie explicative d’où la confusion entre « objet », « hypothèse explicative » ou encore « démarche » par exemple. (Je reconnais que Marx n’est pas facile à comprendre surtout si on le prend pour un …économiste) - mais il faut reconnaître que H connaît beaucoup de choses sur le marxisme mais - et c’est mon second reproche - les concepts marxistes qu’il maitrise sont insuffisamment articulées et ordonnées. Ce qui nous permet d’arriver – enfin - à la 2ème partie de « ma contribution »
2. Quelles problématiques soulèvent son questionnement
La problématique que soulève H peut se résumer à travers ce qu’il dit – je le cite - « Aujourd’hui, j’ai l’impression que cette initiative est dans l’impasse, politiquement parlant » Chacun a son angle d’attaque comme dit H lui-même C’est donc l’opinion de H Je ne sais pas si c’est l’opinion du GLO ? Pour ma part, en appliquant la méthodologie en 6 points – il était ressorti le constat suivant - dans le point 3 de cette méthodologie qui concerne « Les acteurs » « - Pour le moment nous avons un acteur directement visible : le GLO le groupe local Oran. Y a-t-il d’autres groupes locaux ? – toujours d’après les PV Ain Temouchent, Bechar, Mosta. Saida, Sougueur, Tiaret sont représentées par des individualités Mais existe-t-il des groupes locaux dans ces différentes villes ? Le GLO est directement impliqué dans la mise en route de cette dynamique de convergence Et c’est très bien Mais pour le moment la dynamique du GLO est en dernière instance une dynamique foncièrement organisationnelle : organiser un groupe ou mieux un réseau de groupes qui se charge de préparer les 2 grands outils dont on a besoin actuellement - l’outil théorique : à savoir 2 choses : - une base de données valide - et une méthodologie formelle d’analyse arrêtée par tout le groupe afin d’aborder une véritable et rigoureuse réflexion et la plus large possible, réflexion sur le passé, le présent et surtout le futur. - et l’outil pratique : un programme d’actions et tâches se déduisant de cette réflexion » Et dans le point 4 – l’identification des problématiques du GLO (qui normalement doit se faire en atelier) « - Il y a lieu de préciser beaucoup de points en matière de problématique et d’identification de cette problématique Tout d’abord on essaie d’être prudent et de parler - seulement de la problématique du groupe GLO lui-même - il me semble en effet qu’il soit méthodologiquement trop tôt pour parler de la problématique du rassemblement même si elle est abordée dans les PV Donc il ne s’agit ici que de la problématique du groupe GLO Essayons de la retrouver dans les PV – je cite - « Comment favoriser une convergence démocratique de gauche dans notre pays ? » Je crois – c’est mon opinion personnelle – que cette dernière question résume toute la problématique du GLO. - comment favoriser une convergence démocratique de gauche dans notre pays. Et bien sur comme le dit si pertinemment H – il faut revenir au texte fondateur Pour se simplifier les choses – il suffit de transformer cette question en….projet formel. Il faut donc concevoir cette question comme un projet. Arab qui a beaucoup travaillé sur la GCP – la Gestion de Cycle de Projet – de la CE Communauté Européenne - peut très bien le concevoir sous forme de projet. (style cadre logique – une autre méthodologie) Mais il y a un problème si on décide de se lancer dans un tel projet c’est…l’avis de H : je le cite - « Mais en matière de but immédiat, j’invite les camarades à relire attentivement le texte fondateur de la CDG. Celle-ci n’est qu’un moyen pour aboutir à ce but politique immédiat. Le but politique immédiat du texte est « une alternative au système rentier néo-libéral ». Si aucune formule de synthèse ne l’explicite formellement, on peut toutefois affirmer qu’il s’agit d’une alternative nationale, démocratique et sociale. Dans tous les cas, il s’agit bien d’une alternative politique au régime actuel. Ainsi, et au lieu de nous empêtrer dans un débat interminable sur la méthodologie sensée nous prémunir a priori contre toute erreur, il me semble préférable de partir de l’analyse du texte fondateur de la CDG afin d’en apprécier la validité politique, c’est-à-dire de cerner la justesse des objectifs, leur juste articulation et hiérarchisation et l’adéquation de la démarche proposée pour les faire aboutir. C’est ce que j’avais tenté de faire à travers la deuxième partie de ce texte, écrite en janvier 2006, mais qu’à la suite d’une discussion avec des camarades à Alger j’avais accepté, à tort il me semble aujourd’hui, de laisser provisoirement de côté, le temps de voir comment l’initiative allait évoluer. » Il m’est difficile de rentrer dans cette discussion qui porte sur le texte fondateur – que je n’ai jusqu’à maintenant pas encore lu. Donc je reporte mon avis sur ce point bien que H soit formel – je le cite - « Dans ce texte, le but politique immédiat n’est pas la convergence démocratique de gauche » Bon on verra ! Sauf que les buts – peuvent se clarifier au fur et à mesure qu’on avance aussi. Disons que si pour H - « Aujourd’hui, j’ai l’impression que cette initiative est dans l’impasse, politiquement parlant » - Et si dans le texte fondateur « le but politique immédiat n’est pas la convergence démocratique de gauche » Comment alors sortir de cette impasse ? Ce qui nous mène droit vers la 3ème partie
3. Ses propositions
Pour H il faut revenir au texte fondateur dont il souligne les mérites : je le cite - « Les mérites essentiels du texte : 1) Nous renvoie une image juste de l’état et des limites actuelles de la gauche algérienne. 2) Se fixe pour perspective de dépasser cette situation de marasme. 3) Souligne l’urgence de définir une alternative à la politique néo-libérale du régime qui provoque tant de dégâts politiques, économiques et sociaux. 4) Pose la question de la perspective historique de dépassement du système capitaliste (« problématique du socialisme aujourd’hui »). » Et il continue pour souligner le « problème principal « du texte – je le cite « Le problème principal du texte réside dans la contradiction entre, d’une part, la multiplicité des questions soulevées (libéralisme, capitalisme, socialisme, alternative immédiate, mouvement social, réponse politique…) et, d’autre part, la volonté d’apporter une démarche unique intitulée « convergence démocratique de gauche ». La même contradiction se retrouve dans le volet organisationnel avec le refus, affirmé de façon quasi définitive, d’aborder la question de la construction d’un parti alors qu’une telle nécessité découle naturellement du texte, même si elle ne constitue pas la seule réponse organisationnelle aux préoccupations qui y sont exprimées » Au passage je remarque que la question - de la transformation de la CDG en parti politique a déjà été tranché H continue ses commentaires en identifiant « au moins trois grandes questions » - je le cite : « La discussion doit donc prioritairement chercher à dégager, sans a priori aucun, les grandes questions que les militants de gauche doivent poser et résoudre aujourd’hui en Algérie. En restant dans la logique du texte, il y en a au moins trois que nous allons rapidement évoquer ici 1ère question : l’alternative au régime ? il conviendra impérativement de faire sauter le verrou qui bloque toute alternative. Ce verrou, c’est l’actuel régime autoritaire Le changement de régime, dans le sens de l’instauration d’un régime démocratique, constitue donc la condition indispensable à l’application d’une politique économique et sociale antilibérale La convergence démocratique à laquelle le texte fait référence ne peut donc être, à proprement parler, de gauche. . 2ème question : Les forces antilibérales et le rassemblement démocratique Mais parce que : - Un régime démocratique doit mener une politique économique et sociale répondant aux aspirations et aux besoins de la majorité qui vit de son labeur, - L’instauration victorieuse d’un régime démocratique présuppose la création d’un rapport de force face au régime autoritaire et aux islamistes, - L’établissement d’un tel rapport de force implique l’adhésion et la mobilisation la plus large des masses autour de leurs propres revendications économiques et sociales. Pour toutes ces raisons, le projet démocratique, sans être à proprement parler de gauche, doit avoir une dimension économique nationale (anti-impérialiste) et une dimension sociale (répartition « équitable » du revenu national). Les forces antilibérales, au premier rang desquelles les forces de gauche, doivent lutter pour conquérir l’hégémonie au sein du rassemblement démocratique. Elles y arriveront lorsque ce rassemblement reprendra à son compte, dans sa plate-forme ou son programme, les revendications économiques et sociales antilibérales. Il est donc souhaitable que se constitue un bloc antilibéral qui rassemble les forces politiques et syndicales décidées à imprimer un contenu national et social au rassemblement démocratique. 3ème question : débattre de la gauche anticapitaliste Parce que le néo-libéralisme est le capitalisme actuel, les forces anticapitalistes sont sensées être, théoriquement du moins, les plus conséquentes dans le combat contre le néo-libéralisme. Mais quel « socialisme aujourd’hui » ? Et quelle force politique pour porter ce projet ? Il s’agit là d’un débat qui n’intéresse, politiquement parlant, que la gauche anticapitaliste. Mais le débat sur l’actualité de la perspective socialiste n’intéresse que les socialistes, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas renoncé à dépasser le capitalisme. Le débat entre socialistes ou communistes sur la perspective post-capitaliste et sur l’organisation (le parti) pour la porter ne peut donc être évacué, masqué, refoulé. Il y a donc trois perspectives distinctes. - La première est celle d’un régime démocratique. - La seconde est celle d’un régime anti-libéral. - La troisième est celle d’un Etat socialiste. Pour des marxistes, ces trois questions sont liées. Or, le texte de la CDG mélange ces trois perspectives et ignore que l’arc des forces participant à leur réalisation respective n’est pas identique et qu’il existe des contradictions entre elles. Aussi, vouloir rassembler dans un vaste mouvement des démocrates, des anti-libéraux et des communistes me semble totalement illusoire. L’unité d’action sur des questions précises ou sur une plate-forme minimale pourrait éventuellement se réaliser. Mais faire converger toutes ces forces dans une seule structure me paraît impossible. C’est pourquoi, il faut clarifier et choisir l’angle d’attaque. Si nous entendons discuter de toutes ces questions à la fois, questions d’ordres théorique, stratégique, tactique, organisationnel… cela signifie que l’on s’engage dans une démarche de construction d’un parti. Il faut alors l’assumer et le dire ouvertement afin de n’impliquer dans le débat que ceux qui sont intéressés par une telle démarche. Si notre horizon s’arrête à l’instauration d’un régime démocratique, le débat sur la théorie marxiste, le socialisme, le parti etc. n’a pas lieu d’être. Il s’agit de discuter de la meilleure voie à suivre pour en finir avec l’autoritarisme et permettre l ’expression libre de la souveraineté populaire. Si notre objectif est de faire échec à la politique antinationale et antilibérale du pouvoir, il convient là aussi de déterminer les questions à débattre pour réaliser cet objectif et de voir dans quelle mesure il est possible de le mener à terme avec des forces non démocrates au sein ou en dehors du pouvoir. Mais on ne peut mélanger tous ces débats et se contenter de leur donner une étiquette commune « Convergence démocratique de gauche ». Cela ne mènera nulle part. » Fin des propositions de H. Je voulais poser une seule question – le texte fondateur – s’est basé sur quelle base de données pour faire son analyse et faire des propositions ? Sur des données statistiques - sur l’industrie algérienne - sur l’agriculture - sur les données démographiques de la population - sur le flux des capitaux et des investissements ? Ou alors est-ce une contribution d’un membre du GLO ou d’un groupe du GLO ? Parce que la validité de l’analyse en dépend. En un mot il ne faut pas confondre entre une « contribution » même d’un groupe et le point formel et arrêté du GLO lui-même Quand aux questions et propositions de H – relativement nombreuses, elles me permettent d’aborder une question fondamentale en analyse : l’articulation et l’ordonnancement. Revenons à Marx ou plutôt à la « Théorie de Marx » - ¾ des concepts développés dans sa théorie n’ont pas été découverts par lui. Pourtant il les a repris parce c’étaient là - ce qu’on appelle - des « concepts opératoires » en un mot qui peuvent servir fortement dans une analyse. C’est ce qu’on appelle le principe du continuum dans la recherche scientifique Il y a des gens qui ont déjà travaillé avant nous sur un sujet d’où la recherche bibliographique préalable dans tout projet de recherche. C’est exactement ce qu’a fait Marx – il a fait la biblio – de la question. Cela veut dire – si on exagère – qu’un chercheur peut ne rien découvrir et avoir à sa disposition tous les concepts dont il a besoin Concepts découverts par d’autres chercheurs. Pourtant, lui va amener quelque chose de nouveau Où réside ce nouveau alors – lorsqu’on prend presque tout chez les autres ? Le nouveau réside - dans l’articulation - mais une articulation ordonnée (Frankenstein est une articulation mais non ordonnée) Et H nous pose dans ses propos - un problème d’articulation - et un problème d’ordonnancement Reprenons ce qu’il a dit plus haut je le cite - La discussion doit donc prioritairement chercher à dégager, sans a priori aucun, les grandes questions que les militants de gauche doivent poser et résoudre aujourd’hui en Algérie. En restant dans la logique du texte, il y en a au moins trois que nous allons rapidement évoquer ici 1ère question : l’alternative au régime ? . 2ème question : Les forces antilibérales et le rassemblement démocratique 3ème question : débattre de la gauche anticapitaliste » Commençons par l’ordonnancement ! Pour moi, personnellement - la 1ère question est d’abord de débattre de la gauche anti capitaliste : comment les regrouper, autour du marxisme ou d’autre chose, dans quelles formes organisationnelles en 2006 : parti ou convergence etc. – c'est-à-dire la problématique qui me semble centrale et actuelle du GLO C’est ma 1ère question - Ma seconde question, en supposant que la première a été réglée – que cette gauche anti-capitaliste fasse des alliances avec d’autres forces - et ma dernière question – une fois ces alliances faites et opératoires sous forme de front ou de réseau - je m’attaque au système rentier et néo-libéral Dans cet ordre là ! L’ordre des questions que je propose est exactement l’inverse – renversement dialectique ? - de l’ordre que propose H Bien sûr H va me répondre que chacun a son angle d’attaque Vient la question : comment départager entre 2 ordres différents ? La réalité ! C'est-à-dire qu’on va expérimenter sur le terrain ces 2 ordres et on va voir celui qui accroche et celui qui n’accroche pas. Pour le moment on n’a pas d’autre méthode plus simple. Quant à l’articulation – bien sûr que H a raison de donner son opinion sur tout – je le cite - des limites actuelles de la gauche algérienne. - de dépasser cette situation de marasme. - de définir une alternative à la politique néo-libérale. - de dépasser le système capitaliste (« problématique du socialisme aujourd’hui »). - de clarifier le débat sur le problème principal - d’apporter une démarche unique intitulée CDG. - d’aborder la contradiction du volet organisationnel - de dégager, sans à priori aucun, les grandes questions - de se poser la question de l’alternative au régime - de faire sauter le verrou qui bloque toute alternative - d’instaurer un régime démocratique - de souligner que la CDG à laquelle le texte fait référence ne peut donc être, à proprement parler, de gauche - que le rassemblement porteur de l’alternative démocratique est un bloc, une alliance, un front ou une convergence (qu’importe le nom ici) - qu’un régime démocratique doit mener une politique économique et sociale répondant aux aspirations et aux besoins de la majorité qui vit de son labeur, - Qu’un régime démocratique présuppose la création d’un rapport de force face au système - Qu’un tel rapport de force implique l’adhésion et la mobilisation la plus large - que le projet démocratique, sans être à proprement parler de gauche, doit avoir une dimension économique nationale (anti-impérialiste) et une dimension sociale (répartition « équitable » du revenu national). - Les forces antilibérales doivent lutter pour conquérir l’hégémonie. - Qu’il soit souhaitable que se constitue un bloc antilibéral - qu’il convient de débattre de la gauche anticapitaliste - qu’il convient finalement de dépasser le système capitaliste. - de se poser la question : quel « socialisme aujourd’hui » ? - et quelle force politique pour porter ce projet ? - qu’on peut lutter aux côtés d’antilibéraux, démocrates ou pas, partisans de la régulation du capitalisme pour défendre l’économie nationale, le rôle économique de l’Etat, une politique de développement des services publics… - que le débat entre socialistes ou communistes sur la perspective post-capitaliste et sur l’organisation (le parti) pour la porter ne peut donc être évacué, masqué, refoulé. - qu’il y a donc trois perspectives distinctes : celle d’un régime démocratique. D’un régime anti-libéral. Celle d’un Etat socialiste. - que le texte de la CDG mélange ces trois perspectives - que vouloir rassembler dans un vaste mouvement des démocrates, des anti-libéraux et des communistes me semble totalement illusoire. - que l’unité d’action sur des questions précises ou sur une plate-forme minimale pourrait éventuellement se réaliser. - que faire converger toutes ces forces dans une seule structure me paraît impossible. - qu’il faut clarifier et choisir l’angle d’attaque. - de discuter des questions d’ordre théorique, stratégique, tactique, organisationnel… - Si notre objectif est de faire échec à la politique antinationale et antilibérale du pouvoir, il convient là aussi de déterminer les questions à débattre - Mais on ne peut mélanger tous ces débats et se contenter de leur donner une étiquette commune « Convergence démocratique de gauche ». Cela ne mènera nulle part. » Fin des différents points – je n’en ai gardé que 34 - soulevés par H Ce sont donc les 34 items-points soulevés par H Comment passez de 34 items-points - à une seule stratégie - (on ne va pas se farcir 34 stratégies – il faut donc passez de 34 à 1) Pour cela il faut comme disent les mathématiciens – intégrer Et dans cette seule et unique stratégie on va bien sûr retrouver les 34 items-points de H mais dans une articulation bien ordonnée comme disent les spécialistes d’une autre branche des mathématiques : la logique formelle. Que H ne s’inquiète pas on garde ses 34 items-points ! Mais de manière - bien articulée - bien intégrée - et bien ordonnée Si pour une simple stratégie il faut - intégrer - articuler - et ordonner Alors pour une théorie c’est encore plus impératif et surtout encore plus complexe. Je suis d’accord sur les 34 items-points de H mais cela n’en fait pas une…stratégie. Cela fait un listing – plus ou moins complet - de points plus ou moins pertinents. Malheureusement pas plus Il faut d’abord de la clairvoyance disait Jalal Eddine Roumi.
4. ce qu’on peut en penser
Je reviens à H et je le cite encore une fois - « Le souci – poussé à l’extrême – de faire adopter une méthodologie commune, outre qu’il complique inutilement des choses complexes qui devraient au contraire être simplifiées si nous voulons que le débat favorise « la participation du plus grand nombre de camarades », ce souci ne garantit nullement l’homogénéité politique et encore moins que l’on pourra dire « avant » « que telle action en rapport avec telle analyse n’était pas bonne ». Je caricature – mais H – ne veut pas qu’on discute selon une méthodologie commune Chacun discute avec sa « propre méthode » ! Je ne sais pas dans la réalité si c’est possible Même lorsqu’on joue la belote ou aux dominos : il y a des règles communes Sinon on ne peut pas jouer Et surtout parce qu’on enfreint le principe N° 1 des sciences : la reproductibilité Et justement pour assurer cette reproductibilité il faut une « méthode commune » afin que n’importe quel autre labo dans le monde puisse reproduire la même expérience. Sinon comment on va faire en physique, chimie, mathématique, dans les statistiques Comment ils vont faire s’il n’y a pas de règles communes ? Et H ne s’arrête pas là – il continue, persiste et signe. Je cite « Le texte affirme en effet : « Cela ne sert à rien de dire après coup que telle action en rapport avec telle analyse n’était pas bonne. C’est avant qu’il faut dire cela. » Nous tombons là en plein idéalisme. Entendons-nous bien. Qu’il faille s’entourer du maximum de précautions afin d’éviter les jugements erronés et les actions irréfléchies est indispensable. Mais suggérer qu’il pourrait exister une méthode de « cadrage-recadrage » permettant d’éviter a priori des erreurs est totalement illusoire, particulièrement dans le domaine qui est le nôtre, celui de la lutte des classes. » Je peux répondre – que l’outil cadre-recadrage – que j’ai personnellement utilisé dans plus de 150 ateliers et conférences - que j’ai faits – est un excellent et surtout « très opératoire » outil Comme on part du principe à savoir –je cite H « La pratique est le critère de vérité qui permet de valider ou non une démarche »
Je suppose que H n’ayant jamais pratiqué le cadre-recadrage, il est obligé de demander à quelqu’un qui l’a pratiqué et qui lui répond que c’est un outil très opératoire Sauf ila kadabni
Je crois que cette attitude têtue de H de refuser toute méthodologie autre que le …marxisme est très dangereuse pour la …. « Théorie de Marx » (Et pour H qui doit reconnaître que c’est parce que j’ai fais une lecture ….méthodique justement de sa contribution –que nous pouvons discuter aussi profondément.) Je le cite pour la dernière fois - « J’ai affirmé plus haut que le marxisme constituait la théorie la plus féconde et la plus juste, la seule juste en vérité si l’on se place au point de vue du prolétariat » Le prolétaire a besoin de toutes les sciences - les sciences médicales pour être en bonne santé - la science agronomique pour bien manger - et de bons appartements qui respectent la géologie et les lois sismiques Le prolétaire a besoin de toutes ces sciences Mais ce sont là des sciences consensuelles C'est-à-dire que l’on soit musulman, chrétien ou juif on a tous besoin du médecin, de pain et d’un bon toit Mais il y a des sciences moins consensuelles comme les - sciences politiques - sciences économiques - ou encore les sciences sociales et d’une manière générale les sciences humaines Il y a dans ces sciences une flopée de « théories » disons explicatives Une de ses théories explicatives est la « Théorie de Marx » H a choisi sa « théorie explicative » - c’est le « marxisme » Mais où est le problème ? Convaincre tout le GLO de prendre comme référence « sa » « théorie explicative » est peut-être un « problème caché » Peut être … Malgré tout si on est convaincu- il faut essayer de convaincre le GLO Mais convaincre les autres suppose qu’on domine parfaitement cette « Théorie » Je reprends ce que j’ai dit plus haut « Pour terminer avec cette 1ère partie - quelques points - j’ai lu très attentivement – et méthodiquement - la contribution de H - et je pense qu’il y a 2 points qui méritent encore discussion - une maitrise conceptuelle pas encore parfaite – pour moi – de « l’objet » de la « Théorie de Marx » (ou de ce que lui appelle le « marxisme ») voire des concepts forts de cette théorie explicative d’où la confusion entre « objet », « hypothèse explicative » ou encore « démarche » par exemple. (Je reconnais que Marx n’est pas facile à comprendre surtout si on le prend pour un …économiste) - mais il faut reconnaître que H connaît beaucoup de choses sur le marxisme mais - et c’est mon second reproche - les concepts marxistes qu’il maîtrise sont insuffisamment articulées et ordonnées. » On pourra reprendre cette discussion selon la convenance de H mais en ….atelier. Salut et à bientôt Aek [i] "L'école de Palo Alto : Un nouveau regard sur les relations humaines 15 mars 2006 13356688530639707001&hvqmt=b&hvdev=c&hvdvcmdl=&hvlocint=&hvlocphy =9056137&hvtargid=kwd-312359639939
[ii] CDG pourrait bien signifier Coordination de |
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