
Retour sur Promenade à Apamée ... A la suite d'une photo- souvenir mise sur facebook les commentaires admiratifs mais nostalgiques pour certaine-certaines des commentateurs, nous a donné envie de refaire une visite virtuelle..une de nos nombreuses balades d'antan d'Alep à Apamée..Voici quelques autres photos promises de ces "très vieilles pierres"comme constatait l'un des amis FaceB.?. Apamée ? on y arrivait donc assez souvent, et tantôt par les petites routes dans les oliveraies et après visite des sites byzantins du jebel Zawiyé, au sud ouest d'Alep. On se dirigeait vers la plaine autrefois marécageuse et ensuite très agricole et fertile, du Ghab,au pied du jebel Ansariyé au sud-ouest d'Alep. La plaine, toute en longueur, est parcourue par le fleuve Oronte, le Nahr al Assi, qui, puisque "rebelle" comme son nom l'indique, remonte du sud au nord-ouest et de ses sources du Liban dans la Bekaa au sud et jusqu'à la Méditerranée, près d'Antioche.. On pouvait aussi rejoindre le site dans sa plaine agricole qui s'étend de l'ouest de l'autoroute et de Maarat al Noman vers l'ouest et la côte toujours en direction du sud-ouest et des collines de l'Ansariyé. Mais il arrivait aussi que nous visitions Apamée au soir en remontant de la côte ou de Masyaf (ou Massiaf). Massiaf, dominée par sa forteresse antique mais plus connue quand Sinan - le Vieux de la Montagne -le célèbre chef des ismaéliens l'occupa à la tête d'une armée de combattants redoutés les hashishin. En longeant la rive est du Ghab on arrivait au pied de Qalaat Moudiq : une forteresse devenue le village perché en haut de sa colline..et soudain se révélait la vaste étendue du site et la Grande colonnade qui en délimitait les deux parties. Impressionnant presque autant que Palmyre, mais le site a connu des tremblements de terre qui ont abattu les rangées de colonnes. Restaurés en majorité, beaucoup de ces fûts cannelés mais tantôt vers l'est tantôt vers l'ouest, et des vestiges s'élèvent ou gisent épars tant au printemps dans les champs verts que dans la terre sèche et rousse à l'arrivée de l'été. ...Comme pour la plupart des sites de Syrie, l'histoire d'Apamée est très très longue. Strabon déjà signalait la fertilité de la terre et l'abondance des pâturages pour le bétail et les chevaux. En résumé Alexandre et ses successeurs la nommèrent la développèrent, l'enrichirent. La Phaenaké ancienne, evint Pella et macédonienne, et Apamée sous les Séleucides... Ensuite elle devint romaine mais surtout elle fut une zone recherchée de riches pâturages où les successives armées bien installées avec leurs arsenaux, casernes et magasins engraissaient leurs milliers de chevaux et des troupeaux de buffles et...d'éléphants. Apamée envoyait de l'eau par canaux jusqu'à Palmyre à l'est. La vallée du Ghab vit déferler tous les envahisseurs possibles ...Elle fut perse, arabe, et aussi byzantine, musulmane puis occupée un temps par les Francs et etc...Mais surtout tout le monde VIP d'alors qui y venait parcourir sa longue voie bordée de boutiques de luxe : Pompée ou surtout Cléopâtre ou les empereurs romains ou en voisine Zénobie sans doute mais aussi et surtout des riches marchands, des agriculteurs et fermiers aisés et... des lettrés et des philosophes comme à Palmyre... le musée dans le Khan abrite de magnifiques mosaïques mais il a été pillé. il parait que une dizaine de ces magnifiques mosaïques ont été retrouvées. au Liban...et restituées..






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