Découverte d'une mosaïque remontant à l'an 412 dans le village de Kharayeb dans la banlieue de Hama-Syrie-Simone Lafleuriel Zakri |
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Written by Simone Lafleuriel-Zakri |
Monday, 05 November 2018 11:22 |
31/10/2018 Hama/Le Département des Antiquités de Hama a découvert une mosaïque datant du début du Ve siècle dans le village de Kharayeb dans la région de Salhab, à l'ouest de la ville de Hama ( dans la région du Ghab et du jebel ansariyéh, à la lisière de la zone d'idlib, elle encore sous califat des divers clans d'ailleurs implacables rivaux ou au Nord, de l'armée Turque ou kurde )
Le chef du Département des Antiquités, Abdel Qader Farzat, a déclaré au correspondant de SANA qu'un citoyen du village de Kharayeb, dans la banlieue ouest de Hama, avait trouvé dans le jardin de sa maison des parties d'un panneau en mosaïque et immédiatement informé les parties concernées.
Il a expliqué que le tableau est de 13,5×2,30 mètres de dimensions et comprend des décorations et des formes géométriques ainsi que des écrits en latin datant en son ensemble du Ve siècle, plus précisément à l'an 412. « Il s'agit d'un sol d'église qui remonte à la période byzantine », a-t-il ajouté. Bon mais cette découverte, même réjouissante, n'a rien d'étonnant. la Syrie est un pays si exceptionnellement riche en vestiges des époques de la pré et protohistoire à la période actuelle, que...il ne se passe de semaines sans que nous arrive l'information qu'un citoyen syrien lambda ou spécialiste historien ou attaché à la protection de son patrimoine, ne découvre un nouveau site, dans son jardin, ou dans ses champs, ou sous les ruines de quelque demeure dévastée, ou dans les restes mutilés d'un exceptionnel monument, mais sites ou vestiges tous pillés ou détruits par tous ces immondes voyous, plus qu'incultes, qui se sont abattus par bandes dans toute la région..Tous, de l'Asl ou des liwas diverses, katibas, al Nosra ou clans de Ouigours ou de Belgo-anversois marocains ou bien de chez nous, arrivés en soudards impitoyables, de régions proches ou périphériques, ou de très loin et très loin de Hama et de toute la Syrie, tous, par contre et à leur débarquement, étaient bien au fait du cours sans cesse ascendant des antiquités syriennes ( ou irakiennes )...Ils furent et sont toujours et d'abord et aussitôt occupés à piller l'ensemble du patrimoine syrien. La découverte de ces jours, elle, heureusement se situe en bordure de la proche région d'idlib, elle aussi très riche en sites souvent byzantins mais plus au nord de Hama et plus proche d'Alep et sous leur pouvoir et en califat avec application très stricte de la charia.
Ce que l'on peut souligner encore est que, désormais, et pour ne parler que de cet exceptionnel antique patrimoine syrien, la tâche des archéologues, historiens et de toutes disciplines sera encore plus ardue qu'avant ces années terribles, quand déjà plus de 150 missions de toutes origines travaillaient en continu et des années durant, en relation avec les archéologues syriens et la direction des Antiquités et du patrimoine, dans l'ensemble du pays, et des années de l'indépendance à aujourd'hui. En effet, désormais, non seulement il faudra continuer les travaux à spécialités si précises et si multiples qui étaient déjà en route, mais aussi s'occuper de l'évaluation des destructions si immenses et si difficiles à archiver, à documenter, estimer, chiffrer.
Tout ceci en plus de la restauration, remise en état, préservation de tout ce patrimoine détruit, endommagé, en ruines ou encore debout mais défiguré, et ensuite à remettre à disposition des populations seules propriétaires de leur immense histoire, et aussi des visiteurs auparavant par millions, mais qui déjà, peu à peu, retrouvent le chemin de Damas et d'Alep, à défaut de celui de Palmyre, de Raqqa si meurtrie, de la steppe et des sites de Mari ou Doura Europos ou des rives de l'Euphrate, tous sites immémoriaux, mais eux massacrés. S'ajoutera l'habituel travail des relèves, préservation, conservation, études et etc, de ces incessantes découvertes qui continuent et même vont en s'accélérant, les blessures de ces temps terribles révélant de nouveaux trésors enfouis, ou qui ne pouvaient être atteints, et exploités, car sous urbanisation récente ou soupçonnés mais non prioritaires tant étaient déjà intenses les soins si multiples et si exigeants en spécialités diverses, à apporter à ce patrimoine inestimable, par la Syrie, d'abord, mais aussi par la communauté humaine dans son ensemble.
Il semble bien, enfin, que la France, mais avec ses ex acteurs officiels ne sera pas ni la bienvenue ni même admise à prendre part à cette remise en état, mise en route, remise en marche, mise à disposition de l'humanité, de cet incontournable patrimoine syrien de notre mémoire humaine...
Simone Lafleuriel Zakri
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Last Updated on Thursday, 31 January 2019 12:17 |