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Aicha Bouabaci "Quand la lumière du désert éclaire la parole du poète " PDF Print E-mail
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Written by Amin ELSALEH   
Sunday, 16 June 2019 09:40

 

 

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Etre poète c’est avoir une extrême sensibilité pour faire passer un message humanitaire, prenons un exemple :

La Joie

« Mes yeux rivés sur la falaise

De la blanche fatalité

En fouillent chaque entaille

Pour libérer la vérité

De ses froides entrailles »

Extrait du recueil « La lumière du désert » par Aïcha Bouabaci

A suivre demain

Je continue « Je suis l’étrangère »

« Je suis l’étrangère

Venue semer

Ses mots

De barde exilé

Dans le sable terni

Des plages désertées

D’Alexandrie

Je suis l’étrangère

Scrutant l’univers

Poli

De maux étranges

Perfides éclats de verre

Qui percez la fragile candeur

De l’émotion censurée

Vigie persécutée

Face à l’orage noir

Des rancœurs ceinturées

Mais l’écho cet étrange absent

A fermé ses portes

Tôt le matin

Pour suivre sur l’onde

L’oracle des ancêtres

Eteints

Hiéroglyphes dansants

Dans le bleu azur

De la Reine-mer

Face à la mer

Le regard égaré

Caressant

Les plis crissants

Des vagues tumultueuses

Moi l’étrangère…  »

Ce  poème reflète un attachement inébranlable à une ville que j’ai connue, comme une amante restée éternelle dans les bras de celui qui l’a aimé à jamais. La poétesse exprime nos sentiments les plus intenses avec une légèreté qui traverse ciel et terre pour atterrir au fond de notre cœur. Oui Alexandrie vous êtes l’âme des marins qui ont navigué sur vos flots avec sérénité et une passion déterminée à vous rendre un éternel hommage.

Ecoutez cette musique vous comprenez, merci Aïcha d’avoir éclairé ma lanterne.

https://www.youtube.com/watch?v=7i4__kebvQw

Laylyya

Tigresse rouge

Née du désordre stellaire Parasite de luxe

Accrochée à la lune envoûtée Les étincelles cisaillées Recouvrent

Invisibles lutins

Les parterres plébéiens Chiffons d’honneurs Agités pardessus la masse Fourvoyée

Ce soir les étoiles dépenaillées Chantent en sourdine

Leur misère non écrite Qui viendra redonner vie À la princesse endormie ? Légendes éculées

Que les troublions consacrés Chantent à tue-tête

Pour assourdir les titubantes Velléités

Troublants songes D’un été enragé

Les délires se suivent Et se défient

Cornes rouges

D’une corrida endiablée Orchestre délesté

Et maîtres improvisés


Cet extrait du dernier poème de cette œuvre attachante de Aïcha Bouabaci m’a de nouveau fait traverser son recueil « « La lumière du désert » », je ne cherche pas à rêver dans un monde arabe qui subit sa déchéance ce même jour du 5 juin commémoré par la pièce du géant dramaturge Saa’dalla Wannous, je cherche

« Les mots pour les dire

Entortillés

Échevelés

Comme ces nuits désordonnées”

Aucune vérité ne saura nous surprendre en se rappelant cette défaite, il n’y a que la sensibilité d’un poète qui puisse sensibiliser notre soif d’aimer notre terre et de se sacrifier pour  cette Laylyaa

“Nocturne

Belle et chiffonnée

Sous les lunes

Des déserts réunis”.

 

En attendant le feu vert de Aïcha pour publier cet émouvant recueil de poésies sincères et révélatrices de jours meilleurs pour les habitants de notre bien aimée terre.

 

Last Updated on Monday, 15 July 2019 15:50
 

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